Attentats de Paris : Manuel Valls exclut de modifier les conditions de détention de Salah Abdeslam
Le Premier ministre estime que le silence de Salah Abdeslam face à la justice constitue une forme de "chantage".
"Il ne peut pas y avoir la moindre modification sur la base d'un chantage. Cet individu est particulièrement dangereux", a déclaré le Premier ministre lors d'un entretien à Radio J, dimanche 22 mai. Manuel Valls exclut toute modification des conditions de détention de Salah Abdeslam, suspect-clef des attentats du 13 novembre 2015, qui a refusé de parler aux juges. Depuis son transfert en France, le principal suspect encore en vie des attaques de Paris et Saint-Denis est placé à l'isolement, sous vidéosurveillance, dans la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).
Ces demandes "choquent les familles des victimes"
Vendredi, le premier interrogatoire en France de Salah Abdeslam a tourné court. Son avocat français, Me Frank Berton, a expliqué en sortant que son client ne "comprenait" pas être "épié 24 heures sur 24", "en dehors de tout cadre légal". "Ça le gêne et ça ne le conduit pas à collaborer à l'instruction judiciaire", a-t-il alors déclaré à la presse. "Je comprends que (ces demandes) choquent non seulement tous nos compatriotes mais qu'elles choquent d'abord les familles des victimes des attentats. Il ne peut y avoir aucun chantage", a insisté Manuel Valls sur Radio J.
Lors de son premier passage devant les magistrats français, qui s'est soldé le 27 avril par sa mise en examen, Salah Abdeslam avait déjà refusé de s'exprimer, invoquant les conditions "musclées" de son transfert depuis la Belgique. Mais il avait promis de s'expliquer ultérieurement, et son avocat en avait fait une condition sine qua non pour accepter de le défendre.
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