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Attentats du 13 novembre 2015 : des enregistrements glaçants d'appels passés au Samu

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Attentats du 13 novembre 2015 : des enregistrements glaçants d'appels passés au Samu
Attentats du 13 novembre 2015 : des enregistrements glaçants d'appels passés au Samu Attentats du 13 novembre 2015 : des enregistrements glaçants d'appels passés au Samu (Franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - E. Pelletier, C. Cuello, M. Niewenglowski, France info radio : G. Joly, K. Annette
France Télévisions

Quelques jours avant le procès des attentats du 13 novembre 2015, la radio Franceinfo s'est procurée l'enregistrement des appels reçus ce soir-là par le Samu de Paris.

C'est d'abord un ambulancier qui, le soir du 13 novembre 2015, alerte le quartier général du Samu de Paris. "On vous met en alerte parce que sur Paris ça pète, je ne sais pas si tu en as entendu parler. On a plusieurs fusillades à plusieurs endroits. Ce sont des mecs qui circulent en bagnole, qui tirent sur tout ce qui bouge", indique-t-il. En quelques minutes, des dizaines d'appels arrivent au standard. Tous racontent les mêmes scènes de guerre en plein Paris.

Un commando terroriste prend pour cible des bars du centre de la capitale. Très vite, c'est ce que comprend le régulateur du Samu, le Dr Nicolas Poirot, qui doit décider des secours à envoyer : "La concordance d'une explosion au Stade de France et de gens qui tirent dans Paris, ça nous a fait comprendre tout de suite qu'on avait affaire à des attaques coordonnées et que ça allait être très compliqué derrière.

Le Stade de France, des terrasses, puis le Bataclan

Après le Stade de France puis des terrasses, le Bataclan est frappé à son tour. Parmi les appels, celui d'une femme dont un proche se trouve à l'intérieur : "Il est à l'intérieur, lui. Il est encore vivant et tout ça. Il entend que tout le monde est en train de se faire tirer dessus. Il s'est planqué dans les toilettes. Il faut l'aider. Il faut l'aider." Si le Dr Nicolas Poirot a tenu à conserver ces enregistrements, ce n'est pas seulement pour témoigner. Ils permettent de former d'autres secouristes aux situations de crise.

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