Comment va s'organiser la défense de Salah Abdeslam après la défection de ses avocats ?
Les avocats français et belge du principal suspect des attentats du 13 novembre ont annoncé qu'ils renonçaient à assurer sa défense, mercredi.
Les avocats français et belge de Salah Abdeslam, Franck Berton et Sven Mary, ont annoncé qu'ils renonçaient à assurer sa défense, mercredi 12 octobre. Mais comment va s'organiser la défense du jihadiste, mis en examen dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 13 novembre, après cette défection ?
Il pourra dans un premier temps refuser d'avoir un avocat et être entendu seul par les juges d'instruction s'il le souhaite, selon Europe 1. "S’il ne formule aucun souhait précis, le juge d’instruction me demandera probablement de désigner un avocat commis d’office", détaille à la radio le bâtonnier de Paris, Frédéric Sicard. Le conseil de Salah Abdeslam sera alors désigné au sein de la Conférence du barreau, constituée des meilleurs jeunes avocats, comme il est d'usage pour les affaires terroristes.
Le jihadiste ne pourra toutefois pas se passer d'avocat lors de son procès devant la cour d'assises. Selon Europe 1, il est en effet "juridiquement tenu d'être assisté par un conseil même s'il refuse de se défendre". Cet avocat, qui pourra être commis d'office, "peut tout simplement faire acte de silence et se tenir à côté de son client si celui-ci refuse d'être défendu", précise le bâtonnier de Paris. Il est également prévu dans la loi que Salah Abdeslam puisse être représenté par un de ses proches. Ce cas de figure est toutefois extrêmement rare, relève Europe 1.
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