"Moi, c'est zéro Valium, madame. C'est 100% Marlboro" : suivez l'audience du procès de Jawad Bendaoud

Article rédigé par Vincent Matalon, Kocila Makdeche
France Télévisions
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Dessin représentant la salle d'audience le premier jour du procès de Jawad Bendaoud et Mohamed Soumah, le 24 janvier 2018 au palais de justice de Paris. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCEINFO)

Le logeur de deux des terroristes du 13-Novembre continue de "faire le show" lors de son audition au Palais de justice de Paris. Mais il évite surtout de répondre précisément aux questions et défie sans cesse la présidente du tribunal.

Ce qu'il faut savoir

Propos décousus émaillés de mimiques, métaphores douteuses... Le troisième jour d'audience du procès du "logeur de Daech" s'ouvre, vendredi 26 janvier, avec la suite de l'audition de Jawad Bendaoud. L’homme de 31 ans est accusé d’avoir hébergé deux terroristes survivants du commando des terrasses après les attaques de Paris et Saint-Denis. La veille, ses propos surréalistes avaient laissé de marbre la présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez.

Une atmosphère tendue. L'interrogatoire s'est déroulé dans une atmosphère tendue, le prévenu interrompant sans cesse la présidente de la 16e chambre du tribunal correctionnel, Isabelle Prévost-Desprez. "Madame, vous ne m'impressionnez pas", a-t-il même osé, face à une juge d'une patience extrême.

Au tour des parties civiles et du parquet. Vendredi 26 janvier, Jawad Bendaoud devra répondre aux questions des parties civiles et du parquet. Délinquant multirécidiviste (une douzaine de condamnations, dont une pour homicide involontaire et une autre pour violences conjugales), il encourt six ans de prison.

"Personne ne m'a mis au courant que j'hébergeais des terroristes". Voilà ce qu'a répété le prévenu de 31 ans, jugé pour "recel de malfaiteurs terroristes". "Sur la tête de mon fils, je ne savais pas que c'étaient des terroristes, a dit Jawad Bendaoud. J'aime trop la vie. J'aime trop les femmes, j'aime trop mon fils."