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Des perquisitions menées aux domiciles français des imams de la mosquée de Genève

"Aucun objet pouvant donner suite à des poursuites judiciaires n'a été trouvé" assure la fondation qui gère la mosquée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'intérieur de la mosquée de Genève (Suisse), photographié ici en novembre 2009. (DOMINIC FAVRE / AP / SIPA)

Les autorités françaises ont procédé, dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 novembre, à des perquisitions aux domiciles de deux imams de la mosquée de Genève, la plus grande de Suisse, comme le relaie La Tribune de Genève. Si ce sont des gendarmes français qui ont mené cette perquisition administrative, c'est parce que les domiciles des deux hommes se situent en France, à Ferney-Voltaire dans l'Ain.

Dans un communiqué, la Fondation culturelle islamique de Genève, qui gère la mosquée de Genève, a indiqué que "les autorités ont fait signer un document aux deux imams qui atteste qu'aucun objet pouvant donner suite à des poursuites judiciaires n'a été trouvé". La Fondation annonce par ailleurs qu'elle "va faire les démarches nécessaires auprès des autorités genevoises et françaises afin de faire toute la lumière sur les raisons de cette perquisition administrative et informera au fur et à mesure de l'état de l'enquête".

Deux des trois imams de la moquée fichés "S"

Une enquête des médias suisses avait révélé en août dernier que deux des trois imams de la Grande Mosquée feraient l'objet d'une fiche "S", pour "Sûreté de l'Etat", rédigée par la Direction générale de la sécurité intérieure en France.

Un ancien porte-parole de la mosquée, Hafid Ouardiri, qui participe désormais à un programme de formation pour la prévention de la radicalisation en France lancée par l'association marseillaise Unismed, estime qu'il existe une "radicalisation" à la mosquée de Genève, comme il l'explique à La Tribune de Genève : "J'ai reçu des mères de familles outrées parce que des enseignants de l'école d'arabe et de religion de la mosquée (...) avaient pris à partie leur enfant en leur disant que le fait d'écouter de la musique ou de se mettre du gel dans les cheveux étaient un péché! C'est inadmissible!"

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