État d'urgence : les forces de police "dans un état d'épuisement extrêmement avancé"
Loïc Travers, secrétaire national adjoint en Ile-de-France pour le syndicat Alliance, était l'invité du Soir 3 ce vendredi 1er janvier.
Depuis un an et les attentats de Charlie Hebdo, les forces de l'ordre sont très sollicitées. Les congés et formations des policiers sont sans cesse reportés. "Avec ces superpositions de missions et cet état d'urgence, beaucoup de mes collègues se retrouvent avec 5, 10, 15 jours de congés qu'ils n'ont pas pu prendre pour 2015, et donc qui seront reportés dans le meilleur des cas, et c'est une difficulté", confie en plateau Loïc Travers, du syndicat de police Alliance. Il dénonce également la cadence de travail après les deux vagues d'attentats et la COP21 : "Les effectifs clairement sont dans un état d'épuisement extrêmement avancé".
Deux difficultés
Usure psychologique d'un côté, sécurité de la population de l'autre, selon Loïc Travers, la vraie solution serait dans un premier temps "le renfort en effectifs, c'est évident. Il y a des annonces qui ont été faites qui vont plutôt dans le bon sens, mais notre organisation estime que ce n'est pas suffisant". La seconde difficulté est matérielle. "À l'issu de la première vague d'attentats, on s'est rendu compte qu'il y avait d'énormes carences, notamment pour les collègues qui assurent la sécurité publique sur le terrain. À l'occasion de cette deuxième vague d'attentats en novembre, il y a eu une demande forte pour percevoir des matériels basiques tels des boucliers, des pare-balles, des casques ou des lunettes".
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