François Hollande impose la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux
Le président de la République a décidé de maintenir cette mesure dans le projet de réforme de la Constitution, malgré l'opposition d'une partie de la gauche.
L'annonce-surprise a été faite ce mercredi 23 décembre dans la matinée, à l'issue du Conseil des ministres à l'Elysée. Alors qu'on la croyait enterrée, la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux - y compris ceux nés en France - sera bien inscrite dans le projet de réforme constitutionnelle.
"Ce qui a primé, c'est la parole engagée", a déclaré le Premier ministre Manuel Valls. Après les attentats du 13 novembre, François Hollande avait annoncé qu'il prendrait cette mesure lors de son discours au Congrès. Malgré l'opposition d'une partie des socialistes, le chef de l'Etat compte aller jusqu'au bout de sa promesse, quitte à désavouer la garde des Sceaux Christiane Taubira.
La parole aux parlementaires
A droite et à l'extrême droite, cette prise de position est saluée. "Parce que je ne vote pas pour ou contre un parti mais pour mon pays, je voterai cette mesure", confie à France 3 Gilbert Collard, député RBM. En revanche, certains socialistes ne comprennent pas ce choix et rejetteront le texte. Pascal Cherki, député PS, ne compte pas brader ses valeurs "pour de la cuisine politicienne". Manuel Valls est cependant convaincu d'obtenir une large majorité parmi les députés et les sénateurs.
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