Le chirurgien qui a mis en vente la radio d'une rescapée de l'attentat au Bataclan reconnait "une erreur"
Un chirurgien de l'hôpital Pompidou a mis en vente sur un site internet une radio d'une victime du 13 novembre 2015. Il reconnaît dimanche auprès de franceinfo "une erreur" et se dit "désolé pour les victimes". Le directeur général de l'AP-HP a annoncé samedi vouloir saisir le conseil de l'ordre.
Le chirurgien des Hôpitaux de Paris qui a mis en vente la radio d'une rescapée de l'attentat au Bataclan, le 13 novembre 2015, contacté par franceinfo, reconnaît "une erreur" et assure ne pas avoir cherché à gagner de l'argent avec.
L'annonce, toujours en ligne sur le site internet Opensea, a été postée par ce médecin de l'hôpital Georges Pompidou. On peut y voir une "fracture ouverte de l'avant-bras gauche avec une balle de Kalachnikov", indique-t-il dans la description, précisant qu'il s'agit "d'une jeune patiente qui a perdu son compagnon", la nuit du 13 novembre 2015.
Joint dimanche soir par franceinfo, le chirurgien reconnaît "une erreur" et se dit "désolé pour les victimes". Il nie toutefois avoir eu l’intention de vendre la radio, assurant ne lui avoir attribué un prix (2776,70 dollars) uniquement à la demande du site internet, avant de le supprimer une fois l'affaire éventée.
L'AP-HP veut saisir le conseil de l'ordre
"N'importe quel patient qui verrait ses radios vendues sur le net serait choqué, réagit sur franceinfo Arthur Dénouveaux, président de l’association des victimes du bataclan Life For Paris, mais en plus on a cette fascination morbide pour le 13-Novembre qui se poursuit. De voir que de telles idées peuvent jaillir d'un drame pareil, c'est extrêmement choquant". La rescapée concernée a été mise au courant et souhaite rester anonyme. "Elle veut réfléchir sereinement aux suites à donner à cette affaire, éventuellement judiciaires", précise le président de l'association Life For Paris au micro de franceinfo.
Le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, a indiqué dès samedi soir son intention de saisir le conseil de l'ordre et faire un signalement à la justice, dans un mail aux salariés des Hôpitaux de Paris qu'il a aussi publié sur les réseaux sociaux. "Cet acte est contraire à la déontologie" et "met en cause le secret médical", déplore le patron de l'AP-HP.
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