La préparation des attentats de Paris n'a coûté que "30 000 euros", selon Michel Sapin
Lors d'une conférence de presse dédiée à la lutte contre le terrorisme, le ministre des Finances a insisté sur l'importance du renseignement financier.
"Le financement des attentats [du 13 novembre], c'est une somme qui n'a pas été plus élevée que 30 000 euros", a indiqué Michel Sapin, jeudi 3 décembre, lors d'une conférence de presse dédiée à la lutte contre le terrorisme. Le ministre des Finances ajoute que l'opération a été financée par un "cumul de toutes petites sommes", via, notamment, des cartes prépayées.
Selon Tracfin, un service de renseignement financier dépendant de Bercy, ces cartes ont été achetées en partie en Belgique. Elles ont permis de financer les voitures et les appartements utilisés par les assaillants la veille et l'avant-veille des attentats.
Un rôle important pour localiser "l'équipe" de Saint-Denis
Ces indications financières ont eu un rôle important pour remonter la piste des terroristes. "Dans les heures qui ont suivi les attentats" du 13 novembre, les agents de Tracfin ont analysé des mouvements de fonds pour identifier des éléments familiaux. Ce travail du renseignement financier a "permis ensuite aux services de localiser ceux qui ont été délogés" à Saint-Denis, assure Michel Sapin.
Dans ce cas précis, les enquêteurs avaient également bénéficié d'un témoignage précieux sur la présence d'Abdelhamid Abaaoud, comme indiqué, fin novembre, par le procureur de la République. "La caractéristique du renseignement financier, c'est qu'il ne suffit pas à lui seul, reconnaît Michel Sapin. C'est un élément qu'il faut absolument échanger et croiser avec d'autres."
Après les attentats, plusieurs mesures ont été annoncées pour renforcer la lutte contre le financement du terrorisme, dont un accès direct de Tracfin au fichier des personnes recherchées.
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