: Vidéo Salah Abdeslam "n'est peut-être qu'un pion" déclare son frère
Mohamed Abdeslam, frère de deux terroristes présumés, a répondu aux questions de France 2 et de la RTBF.
"Nous préférons le voir en prison plutôt que dans un cimetière." Alors que son frère Salah Abdeslam est qualifié d'"ennemi public numéro un" par la presse belge, pour le rôle qu'ila jjoué dans les attentats de Paris, Mohamed Abdeslam a répondu aux questions de France 2. Il explique que son frère "ne doit pas avoir peur", espérant "qu'il se rende".
Egalement interrogé par la RTBF, Mohamed confirme avoir récemment vu Salah. "J'ai vu mes deux frères deux-trois jours avant leur départ. Pas d'adieu, pas d'au revoir", précise-t-il, évoquant également son autre frère Brahim Abdeslam, qui s'est fait exploser dans le 11e arrondissement.
"J'ai l'impression qu'ils ont été manipulés"
"Je vivais avec eux, nous avions des conversations banales entre frères", déclare Mohamed, évoquant un "léger changement", il y a six mois. "Mais quand votre frère se met à prier ou arrête de boire, ce n'est pas forcément un comportement radicaliste (sic)", estime Mohamed Abdeslam. "Ils voulaient s'assagir et être plus respectueux dans leur religion." Malgré le drame, il refuse de dire que Salah et Brahim se sont radicalisés. "J'ai plutôt l'impression qu'ils ont été manipulés."
Au micro de France 2, il dit penser que "Salah n'était qu'un pion de cet échiquier" : "Aucun enquêteur (...) n'a jamais donné d'information disant que Salah était formellement sur les lieux, qu'il a tué des innocents, [il n'y a] aucune preuve matérielle à ce sujet."
Mohamed Abdeslam a lui-même été arrêté, avant d'être relâché après 36 heures de garde à vue. "J’ai apporté des éléments qui ont montré que je n’avais rien à voir avec tout cela, que je n’étais pas à Paris. J’ai donné mon GSM, je n’avais rien à cacher." Le frère des deux terroristes assure qu'il ignorait tout de leurs projets. "Nous ne savons pas encore si Salah a tué des gens. Nous souhaitons qu'il se rende, pour qu'il puisse apporter des réponses à nous, sa famille, et aux familles des victimes."
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