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Pas d'appel au procès du 13-Novembre : "Un soulagement" pour l'association de victimes 13onze15

Philippe Duperron, président de l'association 13onze15 Fraternité - Vérité et dont le fils, Thomas, est décédé à l'âge de 30 ans au Bataclan dit garder en mémoire "un procès historique".

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Philippe Duperron, le 5 février 2018, à Bruxelles. (THIERRY ROGE / BELGA MAG)

Ni Salah Abdeslam ni aucun autre condamné dans le procès dit du 13 novembre 2015 ne fera appel des différentes décisions de justice. "L'horizon se dégage, c'est un soulagement", réagit mardi 12 juin sur franceinfo Philippe Duperron, président de l'association 13onze15 Fraternité - Vérité.

Son fils, Thomas, est décédé à l'âge de 30 ans au Bataclan. "La question se posait de savoir s'il faudrait affronter un deuxième procès, nous pouvons nous reposer définitivement..." Selon lui, "la peine a été acceptée par les condamnés".

>> Attentats du 13-Novembre : Salah Abdeslam et tous les autres accusés n'ont pas fait appel, il n'y aura pas de second procès

Philippe Duperron est revenu sur ce procès, "une épreuve physique et psychologique", "d'affronter les témoignages, la douleur, les accusés et les plaidoiries de la défense". Il a évoqué les "outrances" de Salah Abdeslam, qui ne fera donc pas appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible : "Il restera un nom, une personnalité." Alors que le procès se referme, Philippe Duperron dit garder en mémoire "un procès historique, une épreuve, un grand moment de justice, au cours duquel une place toute particulière a été faite à toute les victimes".

"Tant mieux qu'il n'y ait pas à refaire ça", a réagi pour sa part Arthur Dénouveaux, président de l'association de victimes des attentats du 13 novembre 2015 "Life for Paris", alors qu'aucun condamné dans le procès dit du 13 novembre 2015 ne fera appel des différentes décisions de justice. Un procès en appel "n'aurait pas pu être à la hauteur", pour Arthur Dénouveaux.

"Je ne suis pas sûr qu'on aurait apporté quoi que ce soit de nouveau à la vérité."

Arthur Dénouveaux

à franceinfo

Le délai d'appel, de dix jours, expirait lundi à minuit. "Jusqu'à ce matin, je me disais qu'il était possible qu'il fasse appel et ça a été un soulagement", relate le président de "Life for Paris". "J'ai bien vu les avocats de la défense essayer de refaire le procès après le procès, donner des leçons de morale. Non, ce procès n'a pas été un échec. Tout le monde a pu parler, tout le monde a pu être entendu et faire valoir ses arguments. Et des juges professionnels ont tranché à la fin", estime le président de l’association.

"On peut toujours se dire que le temps en détention va faire évoluer les choses, mais finalement, pourquoi est-ce qu'un accusé fait appel ? C'est plutôt pour réduire sa peine. Est-ce qu'il y a vraiment des explications qu'ils étaient en mesure de fournir dans le but de réduire leur peine et qu'ils ne nous ont pas fourni à ce procès ? Je n'en suis pas certain", commente le président de "Life for Paris".

"Les ressorts psychologiques de Salah Abdeslam resteront de toute façon quelque part un mystère."

Arthur Dénouveaux

à franceinfo

"Je pense que c'est assez logique qu'à sa dernière prise de parole, il demande à ne pas avoir la peine la plus extrême. En revanche, une fois qu'il la reçoit, il est bien obligé de vivre avec et, visiblement, il a fait le choix de l'accepter." Le président de "Life for Paris" rappelle qu'un nouveau procès des attentats du 13 novembre 2015 est toujours possible car "l'un des accusés détenu en Turquie a été jugé en son absence et le jour où la Turquie le rendra à la France, il pourra demander un nouveau procès. En revanche, ça n'aura jamais la même intensité ni la même force", assure Arthur Dénouveaux.

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