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Procès des attentats du 13-Novembre : les avocats de Salah Abdeslam dénoncent une décision "pas conforme à la justice" et "prendront le temps" de décider s'ils font appel

Olivia Ronen, l'avocate de Salah Abdeslam dénonce sur France Inter "la grande élasticité du droit pénal" "vendue par le parquet" et "manifestement adoptée par les magistrats de la cour d'assises".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Martin Vettes et Olivia Ronen, les avocats de Salah Abdeslam, le 29 juin 2022. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA)

"On a un délai de 10 jours, on va l'exploiter, on va prendre le temps d'en discuter avec le principal intéressé et évidemment, qu'en dernier lieu, c'est une décision qui lui revient", a indiqué Me Martin Vettes, avocat de Salah Abdeslam, condamné à la prison à vie. Il réagissait jeudi 30 juin sur France Inter à la possibilité que son client fasse appel de sa condamnation pour les attentats du 13-Novembre à Paris et Saint-Denis. Une condamnation qu'il n'estime "pas conforme à la justice".

"De notre côté, on défendait qu'il ne puisse pas avoir cette peine-là", abonde maître Olivia Ronen, également avocate de Salah Abdeslam. Elle dénonce "la grande élasticité du droit pénal" qui "a été vendue par le parquet" et "manifestement adoptée par les magistrats la cour d'assises spécialement composée".

"Ce procès était extrêmement important, extrêmement émouvant, bouleversant, néanmoins on ne peut pas cacher une déception de voir qu'il y a eu quelque chose d'un peu étrange dans l'application du droit."

Olivia Ronen

à France Inter

"On propose de condamner une personne dont on sait qu'elle n'était pas au Bataclan comme si elle y était", explique l'avocate. "Salah Abdeslam écope de la même peine, de la même manière, dans les mêmes termes, qu'Oussama Atar qui est le commanditaire du 13-Novembre, celui qui dès la fin de 2014 a pensé les attentats du 13 novembre, les a conceptualisés, les a organisés pendant près d'un an", ajoute de son côté Me Martin Vettes.

Les deux avocats qui "ne peuvent pas se satisfaire de cette décision", ne souhaitent toutefois pas "réagir à chaud" et "être dans l'effet d'annonce" sur la possibilité de faire appel ou non.

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