Cet article date de plus de deux ans.

Procès des attentats du 13-Novembre : neuf accusés refusent de comparaître par solidarité pour l'un d'entre eux, qui souffre d'un problème à l'œil

L'avocat de Muhammad Usman assure que son client attend un rendez-vous médical depuis treize mois, rendez-vous qui devait initialement "avoir lieu dans un délai de quatre mois".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La salle d'audience temporaire installée au Palais de Justice de Paris pour le procès des attentats du 13 novembre 2015, le 2 septembre 2021. (THOMAS COEX / AFP)

A la cour d'assises spéciale de Paris, l'audience du procès des attentats du 13 novembre 2015 a repris avec deux heures de retard, avec seulement deux accusés sur onze. Les neuf restants, dont Salah Abdeslam, ont refusé de comparaître mardi 31 mai. Avant les sommations d'usage, ils étaient même dix à refuser de comparaître.

Les accusés absents du box seraient, selon des avocats interrogés par l'AFP, solidaires d'un des détenus, le Pakistanais Muhammad Usman. Souffrant d'un problème à l'œil, et déjà absent de l'audience lundi pour cette raison, il "doit avoir un suivi médical et s'impatiente par rapport à la date de ce suivi", a mentionné le président Jean-Louis Périès, sans en citer l'identité, au nom du "secret médical""Depuis ce matin (...), on fait en sorte d'accélérer cette prise de rendez-vous"a assuré le président.

"Des craintes sur son état de santé"

"Son refus de comparaître n'est pas de gaîté de cœur, ni pour nous, ni pour lui", a assuré l'avocat de Muhammad Usman, Edward Huylebrouck. Selon lui, ce refus de comparaître était "dicté uniquement par les craintes qu'il peut avoir sur son état de santé". "Cela fait treize mois qu'il attend sa deuxième intervention qui devait avoir lieu dans un délai de quatre mois."

Muhammad Usman "ressent des douleurs depuis vendredi", a ajouté son conseil en demandant "un rendez-vous en urgence auprès d'un spécialiste". "A défaut, on sera contraint de solliciter une expertise pour voir s'il est en état de comparaître", a mis en garde Edward Huylebrouck en précisant que son client était "navré qu'on doive en arriver là". 

Après ces explications, l'audience a repris avec un hommage, par des avocats, aux victimes tuées par les attentats, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.