Attentats de Paris : le témoignage d'un rescapé du Bataclan

Depuis un mois, David est suivi par un psychologue. Le jeune photographe chilien de 24 ans était au Bataclan le 13 novembre, lors de l'attaque terroriste. Depuis, les nuits sans sommeil et les crises d'angoisse se succèdent. Chez lui, l'envie de vivre se mêle à la culpabilité.

Dans la salle de concert, il était au 1er étage. Lorsqu'il entend des coups de feu, il pense d'abord à des pétards. Mais il a vite compris qu'il s'agissait de coups de feu. En voyant les gens mourir, il a réalisé qu'il se passait quelque chose de grave, "sans trop comprendre encore". Il a alors tenté de s'échapper par une fenêtre donnant sur la rue située derrière le Bataclan et s'est retrouvé suspendu dans le vide.

Des moments difficiles

Le jeune homme est alors repéré par l'un des terroristes qui le braque avec son arme et lui demande de descendre. "J'espère que t'es tout seul parce que sinon je te tue. Je viens de tuer cent personnes et ce n'est pas toi qui feras la différence", lui dit le jihadiste. Après une négociation de plus d'une heure entre la BRI et le terroriste qui se trouve avec lui et d'autres otages, la police lance l'assaut, l'homme se fait exploser et David se retrouve projeté contre le mur.

Un mois après les événements, David est toujours hanté par des moments difficiles. "Je me replie, c'est au-delà de la peur, c'est une situation d'affliction qui se produit de temps en temps, quand je suis à l'extérieur, quand je me trouve seul", confie-t-il.