Bataclan : la délicate renaissance d'une salle mythique
Il y a quatre ans, la tuerie du Bataclan faisait 130 morts dans la capitale et à Saint-Denis. Jean-Louis Aubert est l'un des rares artistes à accepter de se produire dans la salle marquée à jamais par l'attentat du 13 novembre 2015.
Jean-Louis Aubert est un des rares artistes à accepter de s'y produire. Quatre ans après la tuerie du Bataclan, l'émotion est encore vive. "Des mots qui cognent au cœur de la nuit", la guitare du chanteur résonne dans la salle. Le rock reprend doucement ses droits dans la salle. Le public est revenu petit à petit. "Tous ces artistes qui reviennent, c'est génial ; après, effectivement, il y a un peu d'appréhension", dit une femme. "Il faut garder ce lieu vivant", dit une autre. Pour Jean-Louis Aubert, ce lieu choisi pour le début de sa tournée est symbolique. "Je me suis dit, si on y fait plus de musique, ça va devenir un supermarché, un parking. Ça va être très triste une deuxième fois", avoue-t-il.
Une salle en difficulté
Mais aujourd'hui, la directrice de la salle peine à convaincre les artistes français à revenir. Une programmation à 80 % étrangère donc. Toutes disciplines s'y retrouvent, de la danse à la boxe. "On ne peut pas s'arrêter à une histoire d'il y a quatre ans même si elle est tragique. C'est porter l'ADN de cette salle et la rendre plus forte pour pouvoir traverser le présent et se construire un avenir", avance Florence Jeux, directrice générale et artistique du Bataclan. Aujourd'hui, la salle perd de l'argent, il lui faudrait deux fois plus de concerts.
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