: Vidéo Pour Sarkozy, toutes les personnes fichées comme radicalisées doivent être "mises en résidence surveillée" avec "bracelet électronique"
Sur TF1, l'ancien président "propose de réfléchir à leur mise en résidence surveillée, chez eux, avec bracelet électronique", après les attentats sanglants de vendredi.
Nicolas Sarkozy ébranle "l'union sacrée" voulue par l'exécutif après les attentats de Paris. Après avoir rencontré François Hollande, dimanche 15 novembre, l'ex-président s'est prononcé sur TF1 en faveur de "l'unité nationale" pour une "meilleure sécurité" et non "pour des discours". L'ancien président a assuré qu'il était prêt à être "constructif" si son successeur "retient des mesures" qu'il propose pour "garantir la sécurité des Français".
Le président des Républicains a demandé que toutes les personnes inscrites au ficher S ( pour "atteinte à la sûreté de l’Etat") soit "mises en résidence surveillées" chez elles avec "bracelet électronique". "Il faut renforcer de façon drastique notre politique de sécurité intérieure. Il y a 11 500 personnes sur le fichier S, je propose de réfléchir à leur mise en résidence surveillée, chez eux, avec bracelet électronique", a affirmé l'ex-chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy reprend ici une proposition déjà formulée par Christian Estrosi, député-maire LR de Nice (Alpes-Maritimes).
Une mesure de surveillance qui n'est pas coercitive
On estime en réalité qu'environ 5 000 personnes font l'objet d'une fiche S, c'est-à-dire "faisant l’objet de recherches pour prévenir des menaces graves pour la sécurité publique ou la sûreté de l’Etat, dès lors que des informations ou des indices réels ont été recueillis à leur égard", comme le définit la loi. Mais aucune mesure coercitive n'est associée à cette mesure graduelle de surveillance, souvent émise par la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
Comme l'explique Audrey Goutard, spécialiste police-justice de France 2, poser un bracelet électronique à toutes les personnes signalées comme radicalisées est difficilement réalisable. "On peut poser un bracelet électronique à partir du moment où la personne commet un délit. Il faudrait changer la loi, mais il est compliqué d'apprécier si une personne représente un danger réel parce qu'elle fréquente une mosquée fondamentaliste, indique-t-elle à francetv info. Peut-on mettre un bracelet électronique à quelqu'un pour une pratique religieuse radicale ? Pour autant, il est nécessaire de le surveiller."
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