Attentat en Isère : confus, Yassin Salhi reconnaît les faits mais dément un acte terroriste
Le suspect a reconnu avoir assassiné son patron, l'entrepreneur Hervé Cornara, vendredi 26 juin.
Yassin Salhi a commencé à parler aux enquêteurs. Ce chauffeur-livreur de 35 ans a reconnu, dimanche 28 juin, avoir assassiné son patron, l'entrepreneur Hervé Cornara, deux jours plus tôt, avant de précipiter une camionnette de livraison contre des bonbonnes de gaz dans une usine chimique de Saint-Quentin-Fallavier (Isère).
Une "dispute" avant le passage à l'acte
Selon des informations du Parisien, Yassin Salhi s’en serait pris à Hervé Cornara sur "un parking", sur le trajet entre son entreprise, la société de transports ATC-Colicom, et l’usine Air Products. Concernant ses motivations, ce père de famille se serait montré "confus", toujours selon le quotidien.
"Il a notamment évoqué des difficultés personnelles liées, à la fois, à son travail et à sa vie de famille, qui auraient pu le pousser à commettre son geste", écrit le journal.
Selon i-Télé, Yassin Salhi dément l'intention terroriste de son geste. Sur Twitter, la chaîne rapporte ses propos : une dispute aurait éclaté avec son patron car Yassin Salhi aurait fait tomber une palette lourdement chargée en matériel informatique. Après avoir décapité Hervé Cornara, le suspect aurait voulu se suicider et réaliser un coup médiatique maquillé en acte terroriste.
#Isere > La dispute a éclaté car Y. Salhi aurait fait tomber une palette lourdement chargée en matériel informatique (@itele)
— iTELE (@itele) June 28, 2015
#Isère > Yassin #Salhi affirme avoir voulu se suicider en réalisant un coup médiatique, maquillé en acte terroriste https://t.co/xVnrR3gjgT
— iTELE (@itele) June 28, 2015
Toujours selon i-Télé, un employé de la société ATC affirme que Yassin Salhi s'était déjà disputé avec son patron quelques jours avant les faits.
Quel destinataire pour le selfie macabre ?
Les premiers éléments de l'enquête ont également permis d'établir qu'il avait envoyé vers un numéro canadien un selfie avec la tête de sa victime décapitée. La localisation de son contact n'est pas pour autant établie, ce numéro pouvant être un simple relais. Le Canada collabore à l'enquête française pour tenter de retrouver le destinataire du selfie.
Les premiers résultats de l'autopsie de la victime n'ont pas permis de déterminer les causes exactes de sa mort, et notamment si elle était décédée au moment de la décapitation. Des examens complémentaires sont en cours.
La garde à vue de Salhi, débutée vendredi soir à Lyon, peut durer jusqu'à 96 heures avant qu'il ne soit présenté à un juge d'instruction. Il a été transféré dans la journée de dimanche de Lyon à Levallois-Perret, où il sera retenu dans les locaux de la sous-direction antiterroriste.
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