Attentat du DC-10 d'UTA : témoignages de deux femmes proches de victimes
Comment se reconstruire quand on a été victime d'un attentat ? Après la douleur et la colère, il faut apprendre à vivre avec. France 3 a rencontré deux femmes qui ont perdu un membre de leur famille lors de l'attentat du DC-10 d'UTA il y a 27 ans.
Il y a 27 ans jour pour jour, ces deux femmes perdaient l'un de leurs proches. "J'ai su très tôt que ma mère ne reviendrait jamais et qu'il fallait apprendre à grandir avec", explique Yohanna Brette, 28 ans. Des années de combat et maintenant l'envie d'être utile. Le 19 septembre 1989, le DC-10 d'UTA explose en vol au-dessus du désert du Ténéré au Niger. 170 morts, dont 54 Français. L'attentat est commandité par la Libye. Yohanna Brette n'a pas encore deux ans quand elle perd sa mère, hôtesse de l'air. D'elle, il ne lui reste que quelques objets : des photos et une lettre adressée à l'une de ses amies.
Elle s'est battue pour le droit des victimes
Avant d'être adoptée, Yohanna Brette aura connu 11 foyers différents. Pour autant, elle affirme ne pas avoir manqué d'amour. Sa vie, elle l'a construite avec philosophie. "Dans un drame, il y a toujours un bonheur", explique la jeune femme. Danièle Klein est elle aussi une victime du terrorisme. L'attentat du DC-10 l'a privée de son frère. Elle se recueille souvent au cimetière du Père-Lachaise. 27 ans de lutte sans relâche pour honorer sa mémoire. Elle s'est battue pour que la responsabilité des Libyens soit reconnue dans l'attentat, battue aussi pour le droit des victimes. Chaque famille a touché un million de dollars de dédommagement. Aujourd'hui, elle met son histoire au service du présent. "Notre message, c'est de raconter ce que c'est d'être victime", explique Danièle Klein, présidente de l'Association Française des Victimes du Terrorisme.
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