Colombie : huit personnes arrêtées après l'attentat de Bogota qui a coûté la vie à une Française
Les interpellés, soupçonnés d'appartenir à un groupuscule, le Mouvement révolutionnaire du peuple, vont comparaître pour homicide et entreprise terroriste.
L'attentat a coûté la vie à Julie Huynh, une Française de 23 ans, bénévole depuis février pour une ONG. Samedi 24 juin, huit personnes ont été arrêtées, soupçonnées d'être impliquées dans l'attentat à la bombe du 17 juin à Bogota qui avait tué trois personnes, dans les toilettes d'un centre commercial, a annoncé le ministère de la Défense colombien.
Les huit personnes, quatre hommes et quatre femmes, ont été arrêtées simultanément à Bogota et à Espinal, dans le département de Tolima (centre), par des enquêteurs de la Direction des enquêtes criminelles et interpol (Dikin), de la police et du parquet.
Ces arrestations ont été notamment permises grâce aux images des caméras de surveillance dans le centre commercial, a précisé le ministère. La police a quant à elle ajouté que les interpellés allaient comparaître pour "homicide" et "entreprise terroriste".
Une attaque non revendiquée
Cette attaque non revendiquée choqué la Colombie, en plein chemin vers la paix avec ses deux guérillas : les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxiste), avec lesquelles un accord a été signé en novembre, et l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), avec laquelle des négociations sont en cours. Les deux guérillas avaient condamné immédiatement cet acte, disant suspecter des opposants au processus de paix d'en être les instigateurs.
Dans un message posté sur Twitter pour féliciter la police colombienne, le ministère de la Défense a accusé les personnes interpellées d'appartenir au Mouvement révolutionnaire du peuple (MRP), un groupuscule auquel les autorités colombiennes ont imputé divers attentats dans la capitale. "L'équipe interdisciplinaire poursuit l'enquête afin de clarifier les différentes actions terroristes et identifier les auteurs, aussi bien matériels que spirituels, de ces actes", a prévenu le chef de la police nationale.
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