Conflans : les enquêteurs s'intéressent aux relations de l'assassin
16 personnes sont toujours en garde à vue mardi 20 octobre dans le cadre de l'enquête sur la mort de Samuel Paty. Les autorités cherchent à en apprendre davantage sur les liens entre Abdoullakh Anzorov et plusieurs personnes soupçonnées de complicité.
Les enquêteurs commencent à mieux cerner le parcours du terroriste. C'est sur les réseaux sociaux que le jeune homme découvre la vidéo d'un parent d'élève mettant en cause Samuel Paty. Le professeur a montré en classe des caricatures de Mahomet. Le 9 octobre, Abdoullakh Anzorov passe un premier appel téléphonique au père de l'élève. Ils échangent à une ou deux reprises dans les jours qui suivent. Les enquêteurs ignorent encore ce qu'ils se sont dit. Les deux hommes s'envoient également une demi-douzaine de messages parmi lesquels "C'est pas moral" ou encore "Paix sur toi".
L'ami d'Abdoullakh Anzorov dans le viseur des enquêteurs
Lors de cet échange, le père de l'élève n'incite pas le jeune Tchétchène à la violence. Le terroriste, lui, n'évoque pas son projet. Les enquêteurs cherchent aussi à éclaircir le rôle de ceux qui ont croisé l'assaillant quelques heures avant l'attaque. Lorsque le jeune homme arrive devant le collège, il demande à des élèves de désigner Samuel Paty contre de l'argent. Les interrogations subsistent également sur l'ami qui conduit l'assaillant d'Évreux à Conflans-Sainte-Honorine, à 80 kilomètres en voiture. L'homme n'est pas fiché S ni radicalisé. Il affirme ne pas avoir été au courant du projet d'Abdoullakh Anzorov.
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