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Fermée après l'assassinat de Samuel Paty, la mosquée de Pantin rouvrira vendredi

Cette mosquée d'environ 1 300 fidèles avait été fermée pour six mois sur instruction du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en octobre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La mosquée de Pantin (Seine-Saint-Denis), le 20 octobre 2020. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Fermée le 21 octobre dans le sillage de l'assassinat de Samuel Paty, la mosquée de Pantin rouvrira vendredi avec à sa tête un nouveau recteur et un nouvel imam, deux conditions fixées par le ministre de l'Intérieur, a annoncé mercredi 7 avril le préfet de Seine-Saint-Denis.

Cette mosquée d'environ 1 300 fidèles avait été fermée pour six mois sur instruction du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Il reprochait notamment à ses responsables d'avoir relayé sur Facebook la vidéo du père d'élève à l'origine de l'engrenage ayant conduit au meurtre du professeur d'histoire-géographie du collège du Bois d'Aulne, à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines).

Après ce drame, le ministère de l'Intérieur avait promis "une guerre contre les ennemis de la République" et lancé une série d'opérations contre la mouvance islamiste. Dans son viseur figurait ainsi l'imam de la mosquée de Pantin, formé au Yémen et soupçonné d'être "impliqué" dans cette mouvance. Ce dernier avait démissionné le 26 octobre.

Le recteur de la mosquée a quitté son poste

Mais le ministre de l'Intérieur et le préfet de la Seine-Saint-Denis avaient fixé une condition sine qua non à la réouverture anticipée de la mosquée avant le ramadan (mi-avril) : le départ de son recteur, M'hammed Henniche. 

Cet homme, qui ne fait l'objet d'aucune poursuite judiciaire, s'était excusé pour le partage de la vidéo du père d'élève – "une maladresse", avait-il regretté – mais refusait de se retirer. Mi-mars, cet entrepreneur de 50 ans, secrétaire général de l'Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM 93), a fini par céder, ouvrant la voie à la réouverture du lieu de culte.

Devenu persona non grata, M'hammed Henniche était depuis vingt ans un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et politiques, y compris de Nicolas Sarkozy quand il était président.

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