"Je n'ai pas réussi à le protéger" : devant la cour d'assises, l'ancienne principale du collège de Samuel Paty fait part de sa vie arrêtée

Le 16 octobre 2020, un jeune islamiste radical avait assassiné le professeur d'histoire-géographie après le mensonge d'une jeune élève.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des personnes se rassemblent et déposent des fleurs à proximité de l'entrée du collège du Bois-d'Aulne à Conflans-Sainte-Honorine, le 19 octobre 2020, quelques jours après l'assassinat du professeur Samuel Paty. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

"D'un côté, je me dis que c'est pas possible que ce soit M. Paty et une autre voix me dit que c'est lui. J'étais sidérée. Je me suis adossée au mur, j'ai glissé doucement", s'est souvenu mardi 12 novembre, devant la cour d'assises spéciale de Paris, l'ex-principale du collège où travaillait le professeur assassiné le 16 octobre 2020 par un jeune islamiste radical.

Audrey F., l'ancienne principale du collège du Bois-d'Aulne à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), qui travaille désormais dans un lycée international français en Chine, évoque un établissement "où il faisait bon vivre" jusqu'au mensonge éhonté d'une élève de 13 ans, l'exploitation de ce mensonge par un militant islamiste et l'assassinat sauvage d'un professeur d'histoire décrit comme "quelqu'un de sérieux et consciencieux".

"C'est difficile pour moi de répondre à la simple question : 'Comment ça va ?'. J'ai envie de répondre: 'Moi j'ai encore ma tête sur mes épaules alors ça va, ça peut aller'". Un silence et Audrey F. ajoute : "Je n'ai pas réussi à le protéger (...) C'est un énorme gâchis". "Je ne pourrai pas avancer tant que ces personnes [les accusés] ne seront pas désignées coupables (...) Je me dis que s'il y a une justice, peut-être que je vais réussir à avancer", souligne encore Audrey F.

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