Procès de l'assassinat de Samuel Paty : Abdelhakim Sefrioui "est déterminé à démontrer qu'il n'a strictement rien à voir avec la commission de cet attentat", déclare son avocat

L'avocat soutient que l'auteur de l'attentat "n'a pas eu besoin de la vidéo" pour pouvoir passer à l'acte.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Abdelhakim Sefriou, le 29 septembre 2012 à Paris. (MIGUEL MEDINA / AFP)

"Il est déterminé à démontrer qu'il n'a strictement rien à voir avec la commission de cet attentat, ni de façon directe ni de façon indirecte", a déclaré lundi 4 novembre sur franceinfo maître Vincent Brengarth, avocat d'Abdelhakim Sefrioui, militant islamiste du collectif pro-Hamas Cheikh Yassine alors que huit personnes comparaissent depuis ce lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris pour leur implication présumée dans l'attentat qui a visé le professeur Samuel Paty, décapité le 16 octobre 2020 par Abdoullakh Anzorov.

Abdelhakim Sefrioui, franco marocain de 65 ans, est accusé d'avoir participé "à l'élaboration et la diffusion de vidéos présentant des informations fausses ou déformées destinées à susciter un sentiment de haine" à l'égard de Samuel Paty. "Ça fait des dizaines d'années qu'il mène des combats politiques en faveur des personnes de confession musulmane et de la Palestine. S'il a décidé de diffuser cette vidéo, c'était pour dénoncer ce qu'il estimait être un acte de discrimination", explique son avocat.

Pas "le moindre lien"

"En revanche, rien n'établit le moindre lien entre Monsieur Sefrioui et l'auteur de l'attentat", affirme-t-il. Selon Maître Vincent Brengarth, "l’information judiciaire n'a absolument pas permis d'établir le fait que l'auteur de l'attentat aurait vu les vidéos de Monsieur Sefrioui". Il estime qu'il a bien été établi par l'enquête que l’auteur de l’attentat, Abdoullakh Anzorov, "n'a pas eu besoin de la vidéo de Monsieur Sefrioui pour pouvoir passer à l'acte et pouvoir identifier ce collège et Monsieur Samuel Paty".

Pour l’avocat, "on a cherché à faire publiquement de Monsieur Sefrioui une sorte de tête d'affiche médiatique de ce procès parce qu'il provoque autour de lui un intérêt, mais qu'en revanche, si on examine de façon attentive les faits qui lui sont reprochés, on se rend compte qu'il a strictement aucun lien avec ce passage à l'acte et avec cet attentat", assure-t-il.

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