Les membres d'un groupe d'ultradroite jugés en juin 2025 pour des projets terroristes visant les musulmans

Les militants d'Action des forces opérationnels envisageaient par exemple de "tuer 200 imams radicalisés", de jeter des grenades dans "les voitures des Arabes" ou encore de "faire exploser une couscoussière à distance".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des affiches de groupes d'extrême droite à proximité de l'université Assas, à Paris, le 11 mai 2024. (HENRIQUE CAMPOS / HANS LUCAS / AFP)

Le procès de 16 membres du groupe clandestin d'ultradroite Action des forces opérationnelles (AFO), soupçonnés de projets terroristes anti-musulmans, aura lieu du 10 au 27 juin 2025 devant le tribunal correctionnel de Paris, a fait savoir le Parquet national antiterroriste samedi 23 novembre.

Une juge d'instruction a ordonné fin août le procès de treize hommes et trois femmes, principalement soupçonnées d'association de malfaiteurs terroriste et de recherches d'armes, avec des implications diverses. Parmi les nombreuses cibles envisagées dans des projets parfois à peine déclaratifs : "tuer 200 imams radicalisés", viser le prédicateur Tariq Ramadan, jeter des grenades dans "les voitures des Arabes" ou encore "faire exploser une couscoussière à distance"...

Empoisonner de la nourriture halal

Selon les enquêteurs, la cellule francilienne d'AFO, particulièrement active, aurait projeté de faire "exploser" la porte d'une mosquée de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) et de positionner des "tireurs à longue distance". La possibilité de dissimuler les femmes du groupe sous des niqabs pour empoisonner de la nourriture halal avec un composant de la mort-aux-rats. Des armes à feu et des milliers de munitions avaient été trouvées lors de perquisitions, y compris des éléments entrant dans la fabrication d'explosifs de type TATP.

Nombre des mis en cause, nés entre 1949 et 1986, ont un passé militaire ou ont manifesté un attrait pour l'armée. Parmi leurs professions actuelles ou passées : un antiquaire, un téléopérateur de nuit auprès des taxis G7, un consultant en ressources humaines, un restaurateur, un artisan, une comptable, un chômeur ou un enseignant en lycée.

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