Un jeune néonazi suspecté d'avoir projeté des actions violentes pendant les JO placé en garde à vue

"Il y avait une volonté d'intervenir pendant une étape, manifestement, du relais de la flamme", a expliqué le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin, en marge d'un déplacement à Paris.
Article rédigé par Pierre de Cossette, Aurélien Thirard
Radio France
Publié Mis à jour
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Le siège de la Sous-direction antiterroriste (SDAT), à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). (FRÉDÉRIC DUGIT / MAXPPP)

Un jeune néonazi âgé de 20 ans a été arrêté mercredi 17 juillet par les agents de la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (Sdat), a appris franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information du journal Le Parisien. Il projetait des actions violentes pendant les Jeux olympiques. Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris a ouvert une enquête à la suite de signalements reçus sur les propos tenus par le mis en cause sur une chaîne Telegram.

L'enquête du PNLH est ouverte notamment pour "menace de mort matérialisée par écrit, image ou autre objet, commise en raison de l'origine, la race, l'ethnie, la nation ou la religion, menace de destruction dangereuse pour les personnes matérialisée par écrit, image ou autre objet, provocation publique et directe non suivie d'effet à commettre un crime ou délit, et provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, la race, l'ethnie, la nation ou la religion".

De son côté, le Parquet national anti-terroriste (Pnat) ne s'est pas saisi de l'enquête, et attend de voir si le projet d'attentat du suspect est caractérisé, a appris France Télévisions auprès du Pnat. "Il y avait une volonté d'intervenir pendant une étape, manifestement, du relais de la flamme", a expliqué le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin, en marge d'un déplacement à Paris relatif à l'activation jeudi du périmètre antiterroriste à l'occasion de la cérémonie des Jeux olympiques.

Le ministre de l'Intérieur démissionnaire s'est exprimé face à des journalistes, mercredi.
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Un ancien militant anti-fasciste

Selon les premiers éléments de l'enquête, de source proche du dossier à franceinfo, cet homme était l'administrateur d'une chaîne sur le réseau social Telegram, appelée "Division Aryenne française", sous le pseudo "Panzer". Son profil est particulier, puisqu'il s'agit d'un ancien militant anti-fasciste, désormais convaincu par les thèses de l'ultra-droite. Cet homme a été interpellé par la Sdat car ses messages sur sa chaîne Telegram encourageaient des actions pendant les Jeux olympiques de Paris.

Il a aussi fait part de sa haine contre les JO et plus particulièrement contre la drag queen Minima Gesté qui a porté la flamme olympique le 14 juillet à Paris. Le parquet de Paris indique de son côté que "les propos signalés, à l'origine des investigations, ne visent pas les Jeux olympiques".

"Bravo aux agents du ministère de l’Intérieur qui ont interpellé un individu membre de l’ultra-droite, suspecté de vouloir commettre une action violente durant les Jeux olympiques. Nous poursuivrons une lutte de chaque instant pour la sécurité des Français", s'est réjoui sur X le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

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