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Policiers tués à Magnanville : "Le policier était allongé dans la rue, on a porté les premiers secours", raconte un témoin

Zacharia se trouvait en face du domicile de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider quand Larossi Abballa a attaqué les deux policiers. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Un attroupement de policiers et d'habitants à Magnanville (Yvelines), dans la nuit du 13 au 14 juin 2016, près du domicile d'un couple de policiers tué la veille. (MAXPPP)

Il a tenté de sauver Jean-Baptiste Salvaing. Ce soir du 13 juin, alors qu'il s'entraîne avec deux amis dans le complexe sportif en face du domicile du couple de policiers tués à Magnanville, Zacharia est alerté d'une violente agression et se rend immédiatement sur les lieux. 

"Le policier était allongé dans la rue, raconte-t-il à BFMTV. Tout de suite, on a porté les premiers secours. On a fait un massage cardiaque, des points de compression. Il avait le pouls très faible. C'est à ce moment-là qu’on a crié : réveillez-vous ! Réveillez-vous ! Réveillez-vous !", relate-t-il.

Il a vu le terroriste "droit dans les yeux"

Alors qu'il réalise ces premiers soins, une fenêtre de la maison s'ouvre. "C'est là que le terroriste nous a dit : 'Je représente l'Etat islamique, vous avez attaqué chez nous. On va vous attaquer chez vous. J'ai un otage, je suis armé'", se souvient Zacharia. Malgré la peur, il raconte avoir continué son massage cardiaque. "J'ai regardé s'il n'avait pas une arme, un pistolet ou une kalachnikov à la main. Il avait juste une lacrymo et une matraque. Je l'ai vu droit dans les yeux, raconte-t-il. Il a refermé le Velux, on a continué à faire les premiers gestes de secours."

La police arrive sur place et continue les soins. "Ils ont rapidement enlevé le corps, on les a aidés à le retirer parce qu'on était vraiment en ligne de mire du terroriste, pour qu'ils puissent, en toute sécurité, poursuivre le massage cardiaque", décrit-il.

Traumatisé par ce qu'il a vu ce soir-là, Zacharia dit avoir voulu témoigner pour lutter contre les amalgames. "Je suis musulman pratiquant, je fais le ramadan, et ce n'est pas la religion que m'ont apprise mes parents (…). Il y a un musulman qui a essayé de sauver un policier, et ça je voulais qu'on le sache."

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