Attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray : le préfet de police de Paris défend sa direction du renseignement après un article de Mediapart
Dans un communiqué la préfecture de police de Paris, se défend après les accusations de Médiapart. La note rédigée sur l’un des terroristes quelques jours avant l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray n’aurait pas été antidatée comme l’affirme le site.
Le préfet de police de Paris a défendu par le biais d’un communiqué, vendredi 5 janvier, sa direction du renseignement, à la suite d'un article de Mediapart publié jeudi 4 janvier. Selon le site d’information en ligne, la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) a rédigé une note le vendredi 22 janvier 2016 sur le futur tueur du père Jacques Hamel, assassiné à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Mediapart estime dans son enquête menée pendant plus de six mois que le drame de Saint-Étienne-du-Rouvray aurait pu être évité.
Le site écrit que l’information n’a pas été communiquée et qu’une fois le prêtre mort, "la hiérarchie aurait alors fait postdater des documents pour masquer sa responsabilité". Ce que nie la préfecture de police parisienne.
Pas de caractère d'urgence
Dans un communiqué la préfecture explique qu’"en aucun cas cette note n’évoque l’imminence d’un passage à l’acte et encore moins le ciblage d’un lieu précis". Cette note du 22 juillet "identifie un individu qui donne des cours à la mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray qui appelle, sur les réseaux sociaux, les 'fidèles' à la rejoindre dans le but de former un groupe à vocation terroriste." Le préfet ajoute que cette note "ne comportait pas de caractère d’urgence" et qu'elle a donc suivi "le circuit habituel de validation".
Pas de note postdatée
Dès que l’attentat a eu lieu à Saint-Etienne-du-Rouvray le mardi 26 juillet, celui qui avait rédigé la note "a immédiatement fait le lien avec l’individu qu’il avait identifié". La DRPP a alors informé les enquêteurs et a rédigé une nouvelle note datée du 26 juillet, selon la préfecture de police, qui assure que les deux documents, celui du 22 juillet et celui du 26 juillet, existent et sont à la disposition de la justice et des autorités administratives.
Mediapart a évoqué dans son enquête un "raté énorme", en expliquant que le service de renseignement "était aux premières loges pour assister aux préparatifs de l’attentat qui a coûté la vie à un prêtre et occasionné de graves blessures à un de ses paroissiens".
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