Cet article date de plus de neuf ans.

Vidéo 13h15. Jihad : "Il y a beaucoup de clients qui viennent de France"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
13h15 le dimanche. Jihad : "Il y a beaucoup de clients qui viennent de France"
13h15 le dimanche. Jihad : "Il y a beaucoup de clients qui viennent de France" 13h15 le dimanche. Jihad : "Il y a beaucoup de clients qui viennent de France"
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
France 2

La province turque de Hatay, frontalière de la Syrie, est un lieu de transit de candidats au jihad. L'hôtel Kulubeci a vu défiler des dizaines de Français. Yasna s'y est rendue avec des gendarmes turcs dans l'espoir de trouver une trace de sa fille Fatima... Extrait de "13h15 le dimanche" du 25 octobre.

L'hôtel Kulubeci est situé à une vingtaine de kilomètres de Hatay, en Turquie, près de la frontière syrienne. Proche de l'aéroport, dans un quartier à l'écart, il est devenu une plaque tournante pour les candidats au jihad. Yasna est informée que sa fille Fatima, à peine majeure, partie d'Angers pour rejoindre les islamistes du Front Al-Nosra le 11 février dernier, pourrait être passée par l'établissement ou y résider encore.

Les gendarmes turcs accompagnant cette maman à la recherche de son enfant montrent son portrait au gérant. "Peut-être s'est-elle enregistrée sous un faux nom... Non, je suis sûr qu'elle n'est pas venue", affirme-t-il aux enquêteurs. La consultation des registres de l'hôtel met au jour les copies des passeports de dizaines de Français... mais pas la moindre trace de celui de la jeune Angevine.

La radicalisation de nombreux jeunes Niçois

Les Français candidats au jihad qui ont transité par l'hôtel Kulubeci sont pour la plupart originaires de Nice. Une cinquantaine de Niçois ont à cette date rejoint la Syrie pour gonfler les rangs des groupes islamistes. Le département le plus touché par la radicalisation de jeunes Français est celui des Alpes-Maritimes, avec 117 cas recensés cette année.

"C'est vrai qu'il y a beaucoup de clients qui viennent de France... Et je me demande ce qu'ils viennent faire ici", s'interroge l'hôtelier, dont l'établissement est au cœur d'une région qui tire grand profit du trafic avec la zone de guerre. Les gendarmes ne pousseront pas plus loin leurs investigations, laissant Yasna déçue par cette mauvaise piste.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.