Thalys : Jean-Hugues Anglade dénonce la désertion du personnel navigant
"J'étais avec mes deux enfants et ma compagne, il y avait une quinzaine de passagers. Tout à coup, des membres du personnel navigant ont couru dans le couloir, le dos courbé. Leurs visages étaient blêmes. Ils se dirigeaient vers la motrice, leur wagon de travail. Ils l'ont ouvert avec une clef spéciale, puis se sont enfermés à l'intérieur... Le tireur était à quelque dizaines de mètres de nous, dans le wagon numéro 12. "
C'est avec ces mots que l'acteur français Jean-Hugues Anglade raconte comment les autres passagers du train ont vécu la fusillade dans le train Amsterdam - Paris vendredi après-midi dans une interview accordée à Paris-Match.
A LIRE AUSSI ►►►Un carnage évité grâce à trois Américains et un Britannique
Il se décrit avec les autres passagers "le dos au mur ". Se sachant condamnés, "prisonniers " du train qui roulait, ils ont frappé contre la porte métallique de la motrice derrière laquelle le personnel navigant s'était réfugié afin de s'y cacher. "Collés les uns aux autres contre la porte, nous tapions dessus, nous criions pour que le personnel nous laisse entrer ".
"En vain... Personne nous a répondu. Silence radio. Cet abandon, cette détresse, cette solitude, c'était terrible et insupportable ! C'était, pour nous, inhumain ."
A LIRE AUSSI ►►►Thalys répond à Jean-Hugues Anglade "le personnel a rempli sa mission"
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a annoncé samedi qu'il allait rencontrer dans les jours prochains l'acteur : "J'ai proposé de rencontrer M. Anglade, qui a dit oui", a déclaré le patron de la compagnie ferroviaire: "Je comprends l'émotion, les témoignages, mais pour pouvoir conclure, il faut se donner le temps d'entendre tout le monde ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.