Tristane Banon renonce à se constituer partie civile contre à DSK
"Je ne vais pas me constituer partie civile", annonce Tristane Banon ce matin sur Canal+. "Très clairement, dans la lettre que m'a envoyée le parquet, il dit qu'il y a eu agression sexuelle donc mon statut de victime est reconnu", précise-t-elle.
_ "J'aurais attendu qu'il (DSK, ndlr) s'excuse, mais c'est trop demander à ce
monsieur, je crois qu'il ne le fera pas (...) Je n'ai pas à dire à M. Strauss-Kahn ce qu'il doit faire, je lui conseille surtout de faire profil bas, et de se dire qu'à partir de maintenant, il est officiellement un agresseur sexuel", assène-t-elle ce matin.
Pourtant, lundi encore, la romancière laissait planer le doute, après le classement sans suite de sa plainte déposée contre Dominique Strauss-Kahn. Le parquet a noté que DSK avait reconnu avoir tenté de l’embrasser, ce qui pouvait "être qualifiable d’agression sexuelle", mais les faits s’étant produits en 2003, ils tombent sous le coup de la prescription.
Allonger le délai de prescription
Tristane Banon va maintenant tenter de tourner la page et se reconstruire. Et surtout, se battre pour faire passer la loi proposée par Marie-George Buffet d'allongement du délai de prescription. L'ancienne patronne du PCF veut faire passer le délai de prescription des agressions sexuelles de trois ans actuellement, à dix ans.
De son côté, l’ancien patron du FMI, qui parle de "scène imaginaire", a déposé une plainte en dénonciation calomnieuse, qui va être examinée par le parquet.
DSK fait par ailleurs l’objet d’une procédure au civil aux Etats-Unis, intentée par Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui l’accuse de l’avoir violée en mai dernier dans une chambre du Sofitel de Manhattan.
Les poursuites ont en revanche été abandonnées fin août par la justice américaine qui a jugé la plaignante insuffisamment crédible.
Gilles Halais, avec agences
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