Tuerie de Liège : cinq morts et une centaine de blessés
Au moins cinq personnes sont mortes, dont un bébé de 17 mois, et plus de cent autres ont été blessées lors d'une attaque à l'explosif survenue sur la principale place de la ville.
Le corps d'une femme de 45 ans a été retrouvé, mercredi 14 décembre, par les policiers belges chez l'auteur présumé de l'attaque survenue mardi vers 12h30 sur la place Saint-Lambert, à Liège. Révélée par le journal La Meuse, l'information a été confirmée par la justice.
La victime serait la femme de ménage de la voisine du tueur présumé, âgée d'environ 45 ans. L'homme l'aurait attirée à son domicile sous prétexte de lui fournir un travail. Selon le procureur général de Liège, elle aurait été assassinée "juste avant qu'il aille sur la place Saint-Lambert".
Selon le dernier bilan, la fusillade de mardi a fait au moins cinq morts, dont sans doute le tireur présumé. Plus d'une centaine d'autres personnes ont été blessées. La ville observera une minute de silence mercredi à la mi-journée en hommage aux victimes. Le nouveau Premier ministre, Elio Di Rupo, et la ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet, se sont rendus sur les lieux mardi. Le roi Albert II et la reine Paola ont également fait le déplacement. FTVi revient sur ce drame.
L'auteur de la tuerie se serait suicidé
Mardi soir, l'hôpital de Liège a confirmé le décès d'un bébé de 17 mois, portant à cinq le nombre de morts. Un garçon de 15 ans a été tué sur le coup. Un adolescent de 17 ans ainsi qu'une dame de 75 ans sont décédés des suites de leurs blessures à l'hôpital. En tout, plus de 100 personnes ont été blessées, dont certaines grièvement.
Le bilan pourrait encore s'alourdir. D'après une information du quotidien Le Soir, un jeune homme de 20 ans, grièvement blessé, serait entre la vie et la mort.
Les circonstances du décès du tireur ne sont pas encore formellement établies. Certains témoins ont indiqué à l'agence de presse Belga qu'il s'était suicidé en se tirant une balle dans la tête. Le mobile du tueur reste inconnu.
Un tireur isolé, déjà connu de la justice
Contrairement aux informations relayées plus tôt dans les médias, le tireur n'avait pas de complices. "Il n'y avait qu'un seul auteur, lourdement armé, mais il était seul", a précisé la procureure du Roi Danièle Reynders. Vêtu d'un treillis, "il semblait très maître de ses actes. Il voulait toucher le plus de gens possible", a relaté un journaliste, témoin de la scène, interrogé par l'AFP.
Selon Belga, l'auteur de la tuerie serait un Liégeois de 33 ans, Nordine Amrani, condamné en 2008 à quatre ans et dix mois de prison pour détention d'armes et culture de cannabis. La police avait retrouvé à son domicile une dizaine d'armes complètes et 9 500 pièces ainsi que 2 800 plants de cannabis, cultivés dans le cadre d'une association de malfaiteurs, indique la presse belge.
Selon RTL.be, Nordine Amrani devait être entendu mardi matin pour une affaire de mœurs. On apprend aussi qu'il avait bénéficié d'une libération conditionnelle en octobre 2010. La justice belge n'a jamais "relevé un quelconque déséquilibre le concernant", a affirmé Danièle Reynders.
Trois grenades lancées sur la foule
Le drame a débuté vers 12h30 sur la place Saint-Lambert, principale place de la ville, où est situé notamment le palais de justice, et à proximité d'un marché de Noël très fréquenté. Armé de grenades, d'un fusil et d'un pistolet, "ce monsieur est arrivé sur la place Saint-Lambert sur le toit du Point chaud [une boulangerie] et il a tiré et ensuite il a lancé trois grenades", a détaillé la procureure du Roi.
A ce stade de l'enquête, cette dernière n'a pu expliquer le geste du tireur. La fusillade n'a apparemment aucun lien "avec le terrorisme" mais constitue "un acte isolé aux conséquences dramatiques", a déclaré la ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet.
Un important dispositif de sécurité
Le périmètre de sécurité établi lors de la fusillade a été levé dans l'après-midi de mardi mais la place Saint-Lambert devait rester fermée jusqu'à mardi soir, a rapporté Gaspard Grosjean, journaliste du quotidien belge La Meuse, sur son compte Twitter. Selon Danièle Reynders, les services de sécurité ont repris le contrôle de la situation vers 15 heures. La police avait évacué les alentours de la place, où les magasins ont fermé et où la circulation a été interdite.
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