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Etats-Unis : le tireur du cinéma d'Aurora échappe à la peine de mort

Faute d'unanimité entre les jurés, James Holmes fait désormais face à une condamnation imminente à la prison à perpétuité pour le meurtre de douze personnes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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James Holmes, lors d'une audience au tribunal de Centennial (Colorado, Etats-Unis), le 4 juin 2013. (REUTERS)

Impassible, James Holmes a écouté, mains dans les poches, les conclusions du jury réuni dans un tribunal de Centennial (Colorado, Etats-Unis). Faute d'unanimité entre les jurés, vendredi 7 août, l'auteur de la tuerie d'Aurora qui avait choqué les Etats-Unis en 2012 échappe à la peine de mort et fait désormais face à une condamnation imminente à la prison à perpétuité pour le meurtre de douze personnes.

"Nous nous attendons à ce que la Cour impose une peine d'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de liberté conditionnelle", a déclaré à la Cour l'un des membres du jury. Le jury ne peut condamner directement l'accusé mais son avis induit la décision du juge, qui devrait prononcer la peine entre le 24 et 26 août.

Un meurtre avec préméditation et une "extrême indifférence" pour les victimes

Lourdement armé, James Holmes était entré le 20 juillet 2012 dans un cinéma bondé pendant une projection du film sur Batman, The Dark Knight Rises. Selon des témoins, il avait lancé un fumigène dans la salle avant d'ouvrir le feu, tirant avec un fusil d'assaut AR-15, un pistolet calibre .40 et un fusil de chasse et faisant 12 morts, dont une fillette de six ans.

Trois ans après le massacre, en juillet dernier, James Holmes avait été reconnu coupable de meurtre avec préméditation et avec "extrême indifférence" pour chacune des douze victimes. Les procureurs avaient argumenté en faveur d'une condamnation à mort, déclarant que le tireur avait minutieusement planifié le massacre. Son avocat avait cherché à éviter la peine de mort, assurant que son client était atteint de maladie mentale.

"Justice n'a pas été faite"

La décision des jurés a été accueillie avec indignation par Robert Sullivan, le grand-père de la fillette abattue : "Justice n'a pas été faite", a-t-il jugé. "Quoiqu'il arrive, la douleur restera, a estimé pour sa part Jessica Watts, la cousine d'une autre victime. Quoi qu'il arrive, douze personnes ne reviendront pas."

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