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Le tueur Anders Breivik veut créer un parti "fasciste" en Norvège

L'extrémiste, condamné à 21 ans de prison, avait massacré 77 personnes en juillet 2011, au nom de la lutte contre le multiculturalisme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Anders Behring Breivik, lors de son procès à Oslo (Norvège), le 16 avril 2012. (ODD ANDERSEN / AFP)

Le tueur norvégien Anders Behring Breivik, qui avait assassiné 77 personnes en 2011, veut créer un parti politique "fasciste" pour porter son combat dans le système démocratique auquel il assure s'être converti, dit-il vendredi 5 septembre. Dans une lettre de 33 pages, l'extrémiste lance "un ultimatum" au ministère norvégien de la Justice, qu'il accuse de l'empêcher de fonder le Parti fasciste norvégien et la Ligue nordique.

Le 22 juillet 2011, Breivik, aujourd'hui âgé de 35 ans, avait perpétré un massacre au nom de la lutte contre le multiculturalisme et "l'invasion musulmane"Il avait d'abord fait exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, faisant huit victimes, puis ouvert le feu sur un rassemblement de jeunes travaillistes sur l'île d'Utoya, tuant 69 autres personnes, des adolescents pour la plupart.

"Mon cœur pleure pour la barbarie que j'ai perpétrée"

Breivik assure aujourd'hui s'être "converti" à la cause démocratique depuis sa condamnation à 21 ans de prison prononcée en août 2012. Il dit vouloir créer un parti pour défendre son idéologie sans avoir à recourir à la violence. "En tant qu'ex-militant, mon cœur pleure pour la barbarie que j'ai perpétrée, écrit-il. En tant qu'ex-militant, le plus important dans ma vie est d'œuvrer pour que quelque chose de comparable ne se reproduise plus jamais."

"Tout le but du Parti fasciste norvégien et de la Ligue nordique est que cela ne se reproduise pas", conclut-ilEn Norvège, les détenus conservent tous leurs droits civiques, quelle que soit la lourdeur de leur peine. Mais Breivik affirme que les autorités pénitentiaires entravent ses droits, en confisquant les lettres destinées à recueillir les signatures nécessaires à l'enregistrement de son parti. Ce que les autorités carcérales démentent.

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