Un entrepreneur de travaux publics tué par balles en Haute-Corse

Un nouvel homicide en Corse, deux jours après les obsèques, à Ajaccio, du
président de la Chambre de commerce et d'industrire de Corse du Sud, Jacques
Nacer. Et un mois après l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro.

Cette fois, c'est Victor Ribeiro, 45 ans, patron portugais d'une entreprise
de bâtiment et travaux publics dans le village de Moriani (Haute-Corse), qui a
été assassiné. Deux décharges de chevrotines dans la tête, à une
station-service du village de Cervione, en Haute-Corse, au sud de Bastia. Un
homme de 45 ans, Portugais.

"Plusieurs
personnes armées d'armes longues et cagoulées l'ont bloqué et ont fait
feu sur
lui à plusieurs reprises. Il est décédé immédiatement "

Seul au volant de sa voiture, près du village de Prunete,
sur la côte orientale, à 50 km au sud de Bastia, l'homme venait de regagner son
véhicule, après avoir déjeuné en famille dans un restaurant du bord de mer."Plusieurs
personnes armées d'armes longues et cagoulées l'ont bloqué et ont fait feu sur
lui à plusieurs reprises. Il est décédé immédiatement ", explique le
procureur, ajoutant: "Il était attendu. C'est manifestement un assassinat ".

Un dix-huitième assassinat

Victor Ribeiro avait travaillé sur plusieurs chantiers avec
un ancien militant nationaliste reconverti dans l'immobilier, Charles-Philippe
Paoli, lui-même assassiné le 29 juin 2011 à Folelli :  c'est la 18ème victime d'assassinat depuis le
début de l'année dans l'île, qualifiée par ses élus de région la plus
criminogène d'Europe, compte tenu de sa population de 310.000 habitants.

"La Corse c'est la France, la Corse, c'est la République"

Cet assassinat intervient alors que le nouveau directeur régional de la police
judiciaire, Philippe Chadrys, vient tout juste de prendre ses fonctions à
Ajaccio.  "La Corse, c'est la
France. La Corse, c'est la République. Les Corses sont des Français, ils ont
donc droit à la protection de l'Etat et de la République.Vous pouvez être
certains de la détermination du gouvernement à lutter contre ces crimes
organisés, contre cette dérive mafieuse ", déclarait dans la foulée le
ministre de l'Intérieur, Manuel Valls à l'Assemblée nationale, en appelant les
Corses à "assumer leurs responsabilités " dans la lutte contre le
crime.