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Un Suédois jugé pour meurtre après avoir été démasqué par son ADN sur un site de généalogie

D'après le journal suédois "Expressen", la police et un généalogiste ont retrouvé, dans la base d'un site de généalogie, une personne ayant un lien de parenté avec le suspect. Il a pu être arrêté "quelques mois plus tard", a expliqué la police dans un communiqué. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un croquis d'audience montrant Daniel Nyqvist, jugé pour le meurtre d'une femme de 56 ans et d'un garçon de 8 ans, le 15 septembre 2020 à Linkoping (Suède).  (JOHAN HALLNAS / TT NEWS AGENCY / AFP)

L'affaire était restée irrésolue pendant plus de 15 ans, jusqu'à ce que son ADN soit retrouvé sur un site de généalogie en ligne. Le procès pour meurtre d'un Suédois de 37 ans, Daniel Nyqvist, s'est ouvert, mardi 15 septembre. 

Daniel Nyqvist est jugé pour le meurtre d'une femme de 56 ans et d'un garçon de 8 ans en octobre 2004, perpétré au couteau dans le centre de la ville de Linköping, où se tient le procès. Le Suédois est passé aux aveux peu après son arrestation, au mois de juin. 

Le crime, qui avait choqué au point de devenir l'un des faits divers les plus célèbres de Suède, n'avait jamais pu être résolu par les enquêteurs. Et ce, malgré un ADN exploitable, la découverte de l'arme du crime et d'un bonnet tâché de sang, ainsi que de bonnes indications sur le suspect – décrit comme un jeune homme aux cheveux blonds. Face à l'enlisement de l'enquête, même le FBI américain avait été missionné. Le dossier d'enquête, lourd de plusieurs dizaines de milliers de pages, était devenu le deuxième plus important de Suède après celui du meurtre du Premier ministre Olof Palme.

Retrouvé grâce à l'ADN d'un proche sur un site

Son dénouement est venu d'une nouvelle méthode d'investigation. Dès le 1er janvier 2019, la Suède a permis aux enquêteurs de procéder légalement à des rapprochements d'ADN familiaux. Y compris avec les sites de généalogie utilisant l'ADN, devenus très populaires depuis que la cartographie génétique de base est bon marché. Les enquêteurs ont ainsi utilisé les bases des sites Gedmatch et Family Tree, le plus populaire en Suède. 

D'après le journal suédois Expressen, la police et un généalogiste ont retrouvé, dans l'une de ces bases, une personne ayant un lien de parenté avec le suspect. "Presqu'immédiatement nous avons eu un résultat. Et quelques mois plus tard, le suspect avait pu être arrêté. Son ADN a été prélevé et correspondait à 100%", a expliqué la police dans un communiqué, au lendemain de l'interpellation de Daniel Nyqvist. Ce dernier, dont le frère avait aussi été brièvement suspecté sur la base de l'ADN, a ensuite reconnu les faits. 

Âgé de 21 ans à l'époque, il a expliqué lors des auditions avoir frappé par hasard ces victimes, poignardant d'abord le petit Mohammed, 8 ans, puis la quinquagénaire, Anna-Lena. Selon le récit des enquêteurs, il vivait depuis en banlieue de Linköping, pratiquement sans contact social. 

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