Une deuxième militante de l'Unef agressée en quelques jours
Deux agressions en quatre jours à Paris. Les victimes, selon l'Unef, sont deux militantes du syndicat étudiant. La dernière, agressée lundi soir dans le quartier de la Bastille, a été "bousculée " et "insultée " en des termes très crus selon un porte-parole de l'Unef : "On va te violer, sale Arabe. On sait où t'habites, sale gauchiste ! "
Jeudi dernier, une étudiante de l'Université Paris-I, elle aussi membre de l'Unef, avait été attaquée à l'arme blanche en sortant de son domicile. Une plainte a été déposée.
Ces deux agressions traduisent, selon différents observateurs et acteurs du monde étudiant, une montée de la violence entre organisations très largement politisées.
L'Université Paris-I réagit
Avant ces deux agressions, relatées par l'Unef et révélées par nos confrères de France Bleu 107.1, la tension n'avait cessé de monter entre certaines organisations étudiantes à Paris.
Vendredi dernier, l'Université Paris-I Panthéon-Sorbonne a publié un communiqué, dans lequel elle constate "depuis plusieurs jours une montée de la violence sur les réseaux sociaux et Internet, de la part d'étudiants et d'organisations étudiantes de l'université ", appelant "toutes les parties prenantes [à] cesser ces appels à la violence ". Selon l'Unef, même le président de l'Université Paris-I "est constamment accompagné parce qu'il reçoit des lettres de menaces et d'insultes ".
Retour de l'extrême droite dans les facs
De fait, les appels aux agressions tournent beaucoup sur les réseaux sociaux. La Fédé Paris-I, une organisation qui se revendique apolitique, est revenue sur Twitter sur une bagarre lors d'une opération de collage d'affiches à la mi-octobre, durant laquelle des militants de l'Unef auraient été aperçus des "armes blanches " à la main. L'Unef a démenti.
Depuis les manifestations contre le mariage pour tous, les organisations étudiantes d'extrême droite ont semble-t-il tenté de réinvestir certaines universités. En tête, le syndicat GUD (Groupe Union Défense), dont la section parisienne notamment reste active sur Facebook.
Aujourd'hui, toujours selon l'Unef, les menaces sont devenues quasiment quotidiennes.
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