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Une syndicaliste d'Areva agressée à son domicile

Le journal Libération rapporte qu'une syndicaliste du groupe nucléaire Areva a été ligotée chez elle lundi matin, pendant plusieurs heures, par un mystérieux agresseur. Un évènement qui intervient dans un climat de tension au sein de l'entreprise, lié à un accord de coopération nucléaire entre Areva, EDF et un groupe chinois.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Cela se serait passé lundi
matin. Maureen Kearney, secrétaire CFDT du comité de groupe européen d'Areva,
est chez elle. Un quart-d'heure après le départ de son mari, elle est surprise
par un homme qui la cagoule, la bâillonne et la ligote à son canapé.
L'agresseur n'aurait, selon le récit de la victime, prononcé qu'une phrase :
"C'est le deuxième avertissement, il n'y en aura pas de troisième ".
Elle n'est libérée de ses liens que cinq heures plus tard, à l'arrivée de sa
femme de ménage.

Alors que ni la victime ni
les enquêteurs ne souhaitent commenter l'affaire, Libération révèle que
des perquisitions auraient eu lieu dès lundi après-midi dans les locaux d'une
filiale d'Areva où a travaillé Maureen Kearney. Aucune piste ne semble écartée,
alors que la secrétaire CFDT et d'autres syndicalistes étaient entendus par la
gendarmerie.

"Libé"
attaqué en diffamation

Cet évènement, notent les syndicalistes qui témoignent à ce sujet, survient dans un climat de tensions croissantes entre la direction et les syndicalistes, en tête desquels figure
Maureen Kearney. L'intersyndicale a sommé Areva de révéler les termes d'un
accord tripartite confidentiel signé avec EDF et la Chine sur la construction d'un nouveau réacteur. Ils craignent que
cet accord soit trop défavorable à la France. Dernier épisode en date : les
syndicats menaçaient Luc Oursel, PDG d'Areva, de lancer une procédure
judiciaire.

Dans un communiqué publié
ce mercredi, Areva "condamne cet acte odieux et souhaite que l'enquête
qui a démarré permette de faire toute la lumière sur ce drame et que les
auteurs soient identifiés et arrêtés
". L'entreprise fait également
connaître son intention d'attaquer Libération en justice pour
diffamation. Selon le directoire d'Areva, les articles publiés par le journal
indiquent "par des raccourcis et des parallèles douteux qu'Areva
pourrait avoir une quelconque responsabilité dans l'agression de l'une de ses salariés
". 

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