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Une voiture fonce volontairement sur les grilles de l'Elysée

Un directeur de théâtre parisien a foncé avec sa voiture sur une entrée secondaire de l'Elysée, jeudi matin. Il a touché les grilles à faible vitesse. Le responsable voulait attirer l'attention sur les difficultés financières du théâtre qu'il dirige.
Article rédigé par Louis Colart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Sipa)

Une attaque de toute petite ampleur contre le Palais de l'Elysée
s'est produite ce jeudi matin. Un homme de 67 ans a été interpellé après avoir tenté de
foncer avec sa voiture sur les grilles de la résidence du président de la
République. Plus précisément, la porte du Coq, située à l'arrière des jardins présidentiels. C'est un semi-échec pour le conducteur. Il a toutefois entraîné la
mise en place d'un périmètre de sécurité.

Selon les premiers éléments, l'homme, de nationalité
italienne, s'est présenté au volant de sa voiture devant les grilles de l'Elysée,
"mais n'est parvenu qu'à taper légèrement les grilles à faible
vitesse
", selon une source. "Il a immédiatement été interpellé par
les forces de l'ordre présentes.
"

De source proche de l'enquête, ce directeur de théâtre a été placé en garde à vue pour "dégradation d'un bien d'utilité publique", "mise en danger de la vie d'autrui" et "violences volontaires avec arme à l'encontre d'une personne dépositaire de l'autorité publique", l'arme étant sa voiture. Il devrait subir un examen de comportement afin de vérifier la compatibilité entre son état mental et le régime de garde à vue. L'enquête a été confiée au commissariat du 8e arrondissement de la capitale.

Ce directeur d'un théâtre parisien, situé rue de la Gaité dans le 14e arrondissement parisien, 'la Comédie italienne', avait été interpellé une première fois mercredi peu avant 17 heures, aux abords de l'Elysée, a expliqué une autre source policière. Non loin de l'hôtel Marigny, il avait sorti de sa voiture "un mannequin Arlequin auquel il avait mis le feu après l'avoir aspergé de white spirit ".

Une revendication contre des baisses de subventions

"Il avait ensuite jeté des tracts sur la voie publique dans lesquels il dénonçait la diminution des subventions pour son théâtre ". Cette première action l'avait déjà conduit à un interrogatoire : "Il avait été interpellé, entendu, puis relâché quelque temps après, aucune charge n'ayant été retenue par le parquet ", précise-t-on. La Préfecture de police a confié, dans un communiqué, que l'homme entendait "appeler l'attention sur les difficultés financières du théâtre qu'il dirige ".

Peu après son placement en garde à vue, il a été conduit jeudi matin dans un hôpital parisien pour des "examens complémentaires ", a indiqué cette source.

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