: Vidéo "C'est ridicule, c'est délirant", se défend Grichka Bogdanoff, après sa mise en examen pour escroquerie
Les frères Bogdanoff ont été mis en examen jeudi pour "escroquerie sur personne vulnérable et tentative d'escroquerie".
Ils nient en bloc les accusations dont ils font l'objet. "Nous n'avons pas reçu un seul euro", se défend Grichka Bogdanoff auprès de franceinfo, samedi 23 juin. Jeudi, lui et son frère Igor ont été mis en examen pour "escroquerie sur personne vulnérable" et "tentative d'escroquerie". La justice les soupçonne d'avoir soutiré plusieurs centaines de milliers d'euros à un partenaire professionnel.
>> Ce que la justice reproche aux frères Bogdanoff
"Ce sont des faits non seulement que nous nions mais qui sont révoltants", poursuit Grichka Bogdanoff, qui a entamé avec son frère une tournée médiatique, deux jours après leur mise en examen. Et de poursuivre : "Il n'y a pas d'enrichissement, il n'y a eu aucun échange. (...) C'est ridicule, c'est délirant."
"Pour qu'il y ait escroquerie, il faut qu'il y ait enrichissement"
Les jumeaux de 68 ans, célèbres depuis leurs émissions de vulgarisation scientifique dans les années 1980, sont accusés d'avoir dérobé de l'argent à un homme se présentant comme un producteur de cinéma en lui faisant miroiter de "juteux placements, dans des projets artistiques, cinématographiques et scientifiques, mais aussi dans l'achat de véhicules de luxe", selon Le Parisien.
"La réalité ne correspond en rien à cela. Pour qu'il y ait escroquerie, il faut qu'il y ait enrichissement, qu'il y ait eu de l'argent perçu de notre part et sans contrepartie", dément toujours l'homme de télévision.
Une association pour adapter "Temps X" sur Youtube
Sur le fond de l'affaire, Grichka Bogdanoff donne sa version des faits : les deux frères ont rencontré Cyril P. lors du tournage d'un film, Le NONI, que l'homme produit et dans lequel les jumeaux font une apparition. Les Bogdanoff ont alors accepté de s'associer avec cet "ami" producteur pour l'adaptation de leur émission "Temps X" sur Youtube, en lui cédant un tiers de la marque qu'ils possèdent à parts égales. "Cet accord se traduit par l'émission de deux chèques de 125 000 euros mais qui n'ont même pas été présentés à la banque, détaille-t-il. Nous voulions attendre que la machine se mette en place avant d'encaisser les chèques."
Et si Tracfin s'est intéressé de près à Cyril P. et ses partenaires, c'est que l'organisme de lutte contre la fraude fiscale a été alerté par la banque ce dernier, après des mouvements financiers inhabituels et représentant de fortes sommes. "A l'époque, Cyril est producteur. Il fait des gros chèques qui ne correspondent absolument pas à quelque chose qui nous concerne mais qui concerne le film Le Noni", sur le tournage duquel les trois hommes se sont connus.
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