: Vidéo Le profil de l'empoisonneuse présumée de Chambéry se précise
Les proches de Ludivine Chambet évoquent une jeune femme très marquée par la maladie et la mort de sa mère.
L'entourage de Ludivine Chambet témoigne, vendredi 13 décembre, au lendemain de la mise en examen de cette aide-soignante suspectée d'avoir empoisonné mortellement six pensionnaires d'une maison de retraite, à Jacob-Bellecombette, près de Chambéry (Savoie). Ce "n'était pas quelqu'un de méchant" mais elle avait été très affectée par le décès de sa mère d'une leucémie en juin, a déclaré son oncle, Bernard Chambet. "Je ne pense pas qu'elle aurait fait ça pour leur faire du mal", a-t-il ajouté.
Ludivine Chambet, 30 ans, a été mise en examen et écrouée jeudi. Elle est suspectée d'avoir empoisonné neuf pensionnaires âgés de 76 à 93 ans, dont six mortellement, expliquant avoir voulu "soulager leurs souffrances" sans parler d'euthanasie.
"Elle avait des problèmes de fatigue"
Bernard Chambet a décrit Ludivine, grande jeune femme brune, comme "une fille sérieuse, qui a toujours travaillé". "Elle était très près de sa mère, Solange. Ça faisait une personne à elles deux, elles ne pouvaient pas vivre l'une sans l'autre", a expliqué Bernard.
Depuis la mort de sa mère, Ludivine "avait des problèmes de fatigue, elle n'arrivait pas à s'en remettre", a décrit Bernard, en se demandant si les actes pour lesquels elle est poursuivie ont un lien "avec la souffrance et le décès de sa mère". Le parquet de Chambéry en a fait, jeudi, l'une des pistes de l'instruction.
Le père de Ludivine a lui aussi appris, jeudi midi, pourquoi les policiers étaient venus chercher sa fille deux jours plus tôt – elle a été placée en garde à vue mardi. "Depuis, il est fou. Ma femme a passé tout l'après-midi avec lui, il a pleuré tout le temps. Il a dit : 'J'ai perdu ma femme cet été et maintenant, c'est ma Lulu qui est partie !'", raconte Bernard.
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