Viol à l'hôpital Cochin en 2022 : l'accusé condamné à 11 ans de réclusion criminelle

Deux ans après les faits, le nom de l'homme âgé de 24 ans a été inscrit au Fijais, le fichier des délinquants sexuels.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'entrée des urgences de l'hôpital Cochin, à Paris, le 11 janvier 2022. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Il était accusé du viol d'une femme endormie dans un hôpital à Paris, en octobre 2022. Faid Abdellah, 24 ans, a été condamné à 11 ans de réclusion criminelle et à une interdiction définitive du territoire français, mardi 5 novembre. La cour criminelle de Paris a reconnu l'accusé, originaire de Jordanie, coupable de viol sur une personne vulnérable sous l'emprise de stupéfiants et d'alcool, de vol et d'escroquerie. Son nom sera également inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Les faits se sont déroulés la nuit du 27 au 28 octobre 2022. A la barre, lundi, la victime âgée de 36 ans a expliqué avoir consommé ce soir-là de l'alcool dans un bar parisien où elle a ses habitudes. Le ventre vide, elle avait fait un malaise, chuté et avait été conduite aux urgences de l'hôpital Cochin, dans le 14e arrondissement de Paris. Sur place, la jeune femme s'était endormie dans son box, avant d'être réveillée "par la douleur". Son agresseur avait ensuite pris la fuite, emportant la carte bancaire de la victime.

Un "récit incertain et fluctuant"

Le ministère public avait requis 12 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Faid Abdellah ainsi qu'une interdiction définitive du territoire français et son inscription au Fijais. Les avocats de la partie civile avaient eux demandé une "réponse pénale ferme" en réponse à "l'impact dévastateur de ce crime" sur la victime. "Nous demandons réparation pour elle, mais aussi pour toutes les femmes qui ont vu leur vie détruite par des prédateurs", a plaidé Me Laura Abecassis.

Interrogé mardi matin, Faid Abdellah a oscillé entre les "je ne me souviens pas" et les changements de versions. En larmes, il a fini par demander à garder le silence, répondant de temps à autre aux questions de la cour. Pendant les deux jours de procès, le mystère est resté entier autour de cet homme, travailleur du BTP, au "récit incertain et fluctuant" tant sur le déroulé des faits que les éléments de sa vie personnelle. "Qu'est-ce qui est vrai ? La première, la deuxième, la troisième ou la quatrième version ?", s'est interrogée la présidente de la cour, Sabine Raczy.

Faid Abdellah, soumis à quatre obligations de quitter le territoire français depuis 2019, avait été condamné en 2021 à un an de prison, assorti d'un mandat de dépôt, pour un vol avec violences.

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