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Viol au 36 quai des Orfèvres : sept ans de prison requis en appel contre deux policiers

Les deux policiers avaient été condamnés, en janvier 2019, à sept ans de prison ferme pour le viol d'une touriste canadienne au 36, quai des Orfèvres.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une voiture de police devant le Quai des Orfèvres, à Paris, le 28 janvier 2022. (ERIC BERACASSAT / HANS LUCAS / AFP)

Le ministère public a demandé, mercredi 20 avril, la confirmation de la condamnation à sept ans de prison de deux policiers accusés d'un viol en réunion sur une touriste canadienne au 36 quai des Orfèvres, en avril 2014. "La décision qui a été rendue il y a trois ans", en 2019, lorsque les deux accusés avaient été condamnés en première instance à Paris à sept ans de prison, "était équilibrée", a estimé l'avocat général Christophe Auger lors de son réquisitoire.

Lors de la soirée du 22 avril 2014, la touriste Emily Spanton avait fait la rencontre de plusieurs policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), dans un pub irlandais situé en face de leurs locaux de l'époque, le 36 quai des Orfèvres à Paris. Les agents avaient proposé à la touriste, très alcoolisée ce soir-là, une visite de leurs locaux. Elle en était ressortie en état de choc, en dénonçant un viol en réunion.

Les deux agents continuent de clamer leur innocence

"Est-ce que ces rapprochements au pub, initiés par les accusés, signifient qu'elle serait d'accord pour monter au '36' pour avoir des rapports sexuels ? Parce qu'une femme a une jupe courte ou des shorts, elle voudrait forcément avoir des rapports sexuels ?", s'est indigné l'avocat général lors de son réquisitoire, fustigeant des idées "d'une autre époque". Lors de l'instruction, la plaignante a identifié les deux accusés, Antoine Quirin et Nicolas Redouane, comme faisant partie des "trois ou quatre hommes" qui l'ont violée.

Les deux hommes avaient fait appel de leur condamnation en 2019 et avaient été remis en liberté. Ils continuent de clamer leur innocence. "Lorsqu'ils étaient au pub, ils ne voulaient pas violer Emily Spanton. Ils pensaient pouvoir avoir une relation sexuelle consentie avec elle, a estimé Christophe Auger pendant son réquisitoire, Mais elle ne veut pas. Alors on lui sert un verre de whisky pour forcer son consentement. Et il se passe ce qu'il se passe."

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