Violences à Ajaccio : l'incompréhension des responsables locaux
Les incidents ont eu lieu dans le quartier des Jardins de l'empereur, où un policier et deux pompiers avaient été blessés la veille. Plusieurs centaines de personnes se sont réunies, en soutien, devant la préfecture d'Ajaccio. Mais ce rassemblement a dérapé. Manuel Valls parle d'une "profanation inacceptable" pour qualifier le saccage d'une salle de prière à Ajaccio, vendredi soir.
"Inacceptable" d'un côté comme de l'autre
Le préfet de Corse, Christophe Mirmand, dénonce les débordements des deux côtés : "Il est inacceptable que les pompiers et policiers soient l'objet d'agression. (...) Mais l'émotion que peut entraîner cet événement ne doit en aucun cas se traduire par des règlements de compte et des récupérations."
Le président de l'Assemblée de Corse, le nationaliste Jean-Guy Talamoni condamne lui aussi ces faits : aussi bien l'agression "inqualifiable" des pompiers et du policier "qui n'est pas tolérable et ne sera pas tolérée" , que le saccage de la salle de prière, "acte inqualifiable sur une terre qui a institué la tolérance religieuse depuis le XVIIIe siècle" . De même, Gilles Simeoni, président du Conseil éxécutif de Corse, dénonce des dérives racistes inacceptables.
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"J'avais des craintes"
Laurent Marcangeli, député-maire Les Républicains d'Ajaccio, déclare ne pas être "surpris" de ce qui s'est passé. "Depuis plusieurs mois, je sentais la tension monter. Il en fallait très peu pour déclencher ces événements. Depuis le 13 novembre, j'avais des craintes" , explique-t-il. L'élu précise que le quartier des jardins de l'empereur à Ajaccio est dans la même situation que les quartiers défavorisés sur tout le territoire. Il précise aussi qu'en tant que maire, il ne peut "pas accepter ce type de comportement".
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