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Affaire du "violeur de la Sambre" : "On est soulagées mais il a brisé nos vies pour toujours", réagit une victime

"Il n'a pris que vingt ans, nous on a pris la perpétuité", confie sur France Inter l'une des victimes de Dino Scala, surnommé le "violeur de la Sambre", après sa condamnation à vingt ans de réclusion avec une peine de sûreté des deux tiers par les assises du Nord.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dino Scala se tient debout à l'ouverture de son procès au palais de justice de Douai, sur  ce croquis d'audience réalisé le 10 juin 2022. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

"On est soulagées mais il a brisé nos vies pour toujours", réagit vendredi 1er juillet auprès de France Inter l'une des victimes de Dino Scala, surnommé le "violeur de la Sambre", après sa condamnation à vingt ans de réclusion avec une peine de sûreté des deux tiers par les assises du Nord.

>> Affaire du "violeur de la Sambre" : comment Dino Scala a-t-il pu passer entre les mailles du filet pendant 30 ans ?

"Je sais qu'il est en prison, je sais que je suis tranquille pour quelques années, confie celle qui souhaite rester anonyme. On veut juste être en sécurité, qu'il ne fasse plus de mal, mais ça ne réparera pas. Il n'a pris que vingt ans, nous on a pris la perpétuité. Nous, nos traumatismes, on les aura toujours. On est soulagés mais il a brisé nos vies pour toujours et il a fait des dommages collatéraux dans nos familles."

Elle regrette néanmoins que Dino Scala n'ait pas saisi l'occasion de ce procès pour "s'expliquer".

"Pour nous, ça a été une épreuve, un parcours du combattant pour arriver jusque-là et venir témoigner à la barre à côté de lui, si proche de lui, ça a été terrible. Et lui, il n'a répondu à aucune de nos questions."

Victime de Dino Scala, surnommé le "violeur de la Sambre"

à France Inter

Céline Level, l'avocate de l'une des victimes, fait aussi part à France Inter de son soulagement que le tort subi par sa cliente soit enfin reconnu par la justice. "Aujourd'hui enfin elle peut souffler, essayer de tourner la page, ça a été un long parcours pour elle", affirme-t-elle.

Dino Scala, ouvrier, père de famille, entraîneur d'un club de football, a été reconnu coupable par les assises du Nord de 54 faits de viols, de tentatives de viol, d'agressions sexuelles et de tentatives d'agression sexuelle, commises près de son domicile, près de la frontière franco-belge, entre 1998 et 2018. Il a été innocenté pour deux accusations. Sur ces 56 faits au total, il en a reconnu 40.

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