Cannes 2017 : l'enfance féerique de "Wonderstruck" et l'enfance glaçante de "Faute d'amour"
Premier jour de compétition au 70e festival de Cannes jeudi. "Wonderstruck", de Todd Haynes, et "Faute d'amour", d'Andrey Zvyagintsev, sont les deux premiers films projetés sur la Croisette. Ils traitent de l'enfance de façon très différente.
La course à la palme d'or a débuté à Cannes jeudi 18 mai au lendemain de la cérémonie d'ouverture du festival. L'enfance est l'un des thèmes qui revient le plus cette année. Les deux premiers films projetés sur la Croisette, Wonderstruck, de l'Américain Todd Haynes et Faute d'amour, du Russe Andrey Zvyagintsev, l'abordent de façon très différente.
Machine à rêves hollywoodienne
Wonderstruck est un conte adapté du roman graphique de Brian Seltznick, auteur de L'invention de Hugo Cabret. Une machine à rêves hollywoodienne aux images et sons très soignés. Deux histoires, deux époques -les années 20 et 70-, une fille un garçon liés à travers le temps par la surdité et un besoin de vital de fuir. Du noir et blanc sans parole aux couleurs funky du New York des seventies. Le récit avance vers une rencontre féérique mais très surlignée.
Société du confort et déficit d'amour parental
Dans Faute d'amour, l'image est aussi est très soignée, chaque mouvement de caméra a du sens, mais ici on est dans le dur. L'enfant est un graçon de 12 ans qui disparaît alors que ses parents sont en plein divorce. Dans la Russie d'aujourd'hui ces trentenaires de la classe moyenne font peur. Leur obsession du confort matériel et leur égoïsme ont asséché leur amour parental. Zvyagintsev part de l'intime pour montrer comment, au pays de Poutine, la perte de sens s'immisce en chacun. Glaçant.
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