"Moi, Daniel Blake" de Ken Loach, Palme d'or et plaidoyer contre le néo-libéralisme, sort en salles
La Palme d'or du dernier festival de Cannes, Moi, Daniel Blake, sort mercredi au cinéma. Avec ce film, Ken Loach prouve à nouveau qu'il est un réalisateur engagé.
Moi, Daniel Blake, Palme d’or du dernier festival de Cannes, et deuxième Palme du réalisateur Ken Loach, sort en salles mercredi 26 octobre. À 80 ans, le réalisateur britannique reste toujours un inlassable défenseur des victimes du néo-libéralisme.
"Ce monde dans lequel nous vivons se trouve dans une situation dangereuse" car les idées "que nous appelons néo-libérales (...) risquent de nous amener à la catastrophe", avait-il lancé en recevant la Palme en mai à Cannes. "Un autre monde est possible et même nécessaire", avait-il plaidé.
Pourtant, ce film n'est pas le meilleur de Ken Loach. Il tire parfois sur de grosses ficelles. Mais il y a une telle puissance narrative, qu'on lui pardonne ses faiblesses.
L'histoire d'un chômeur broyé par le système
Daniel Blake est un menuisier anglais de 59 ans. Après un infarctus, son médecin le déclare inapte au service, mais l'assurance chômage britannique l'oblige malgré tout à chercher du travail. Il doit trouver un emploi de 35 heures par semaine, sinon il perdra ses maigres allocations. Perdu dans ce dédale de démarches, il croise une jeune mère célibataire, Katie, humiliée comme lui par cette bureaucratie. Une bureaucratie qui, pour Ken Loach, est là pour écraser les pauvres.
La solidarité des plus démunis, Ken Loach la filme comme personne et quand il montre cette femme se jetant en larmes sur de la nourriture dans une banque alimentaire, il précise: "Si j'avais mis dans le film ce que j'ai réellement vu, on ne m'aurait pas cru."
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