Affaire Florence Cassez : le président mexicain plaide pour les "victimes"
A deux jours d'une décision de la Cour suprême sur une proposition de libération de la Française, Felipe Calderon appelle "à la considération et au respect des droits des victimes".
Deux jours avant une décision de la Cour suprême portant sur une proposition de libération de la Française Florence Cassez, le président mexicain est intervenu indirectement dans l'affaire. Lundi 19 mars, à l'occasion de la visite d'un complexe pénitentiaire de l'Etat de Veracruz (est), Felipe Calderon a souligné que la justice implique "l'obligation élémentaire que celui qui a commis un délit soit, véritablement, jugé et châtié et que jamais l'interprétation de la loi ne soit la brèche par laquelle passe l'impunité".
Ces paroles interviennent alors que la première chambre de la Cour suprême du Mexique doit se prononcer mercredi sur la proposition du juge Arturo Zaldivar d'une "libération immédiate et absolue" de la Française en raison d'irrégularités dans la procédure. Florence Cassez a été condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements.
"Que jamais l'interprétation de la loi ne soit la brèche de l'impunité"
Le président mexicain a également souligné que le pouvoir judiciaire doit mettre dans la balance "les garanties des accusés, mais aussi, et de manière identique, la considération et le respect des droits des victimes".
Une position dans la lignée de celle des activistes opposés à la libération de Florence Cassez, comme Isabel Miranda de Wallace, candidate du parti présidentiel à la mairie de Mexico, ainsi que du ministère de la Justice. Le président de la République a insisté sur le sort et le statut des victimes d'un ton passionné à la fin de son intervention : "Justice pour les parents à qui on a enlevé leur enfants. Justice pour les enfants qui n'ont pas revu leurs parents kidnappés ou assassinés. Justice pour ceux qui subissent le racket. Justice pour ceux qui subissent un enlèvement."
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