Amiens. "Aucune faute" de la police pendant les violences
Ce sont les conclusions d'une enquĂȘte administrative au sujet de l'intervention policiĂšre qui a eu lieu la veille de violents heurts entre jeunes et forces de l'ordre Ă Amiens-Nord.
AMIENS - Les policiers n'ont commis "aucune faute" lors de leur intervention le 12 aoĂ»t, la veille de violents heurts entre jeunes et forces de l'ordre Ă Amiens-Nord, selon les conclusions d'une enquĂȘte administrative transmises mercredi 19 septembre par la prĂ©fecture de la Somme. "A la lecture des rĂ©sultats de cette enquĂȘte, le prĂ©fet relĂšve qu'aucune faute n'a Ă©tĂ© commise Ă l'occasion de cette opĂ©ration", indique la prĂ©fecture, confirmant ainsi les premiers Ă©lĂ©ments de cette enquĂȘte publiĂ©s le 23 aoĂ»t, fondĂ©s sur les seules dĂ©clarations des policiers.
Pourquoi cette enquĂȘte ?
La prĂ©fet de la Somme avait demandĂ© au directeur dĂ©partemental de la sĂ©curitĂ© publique (DDSP) de diligenter une enquĂȘte administrative pour faire la lumiĂšre sur cette opĂ©ration de police. Celle-ci avait Ă©tĂ© jugĂ©e "excessive" par des riverains rĂ©unis Ă proximitĂ© pour une cĂ©rĂ©monie de deuil en hommage Ă un jeune d'Amiens-Nord mort trois jours plus tĂŽt dans un accident de moto.
AprÚs l'interpellation d'un automobiliste qui roulait à contresens, "justifiée" selon la préfecture, des policiers avaient "été pris à partie par un groupe de personnes armées de manches en bois et jetant des projectiles", et avaient fait usage notamment de gaz lacrymogÚnes pour se dégager. Un homme de 27 ans a été condamné le 12 septembre à huit mois de prison, dont quatre ferme, pour "participation à un attroupement armé" lors de cette cérémonie de deuil.
Cette intervention du 12 août avait fait office de détonateur pour les violents affrontements de la nuit suivante, qui avaient fait dix-sept blessés chez les policiers et des millions d'euros de dégùts dans le quartier d'Amiens-Nord.
Comment s'est dĂ©roulĂ©e l'enquĂȘte ?
La préfecture avait lancé un appel pour recueillir le témoignage des riverains, mais "en l'absence de dépositions spontanées", six personnes avaient été convoquées par le DDSP, comme le rapporte France 3 Picardie.
"Seules trois personnes ont acceptĂ© de dĂ©poser, parmi lesquelles aucune n'a apportĂ© de tĂ©moignage direct sur le dĂ©clenchement des faits", selon la prĂ©fecture de la Somme. "Aucune information nouvelle n'est donc de nature Ă modifier les premiĂšres conclusions de l'enquĂȘte", a-t-on ajoutĂ© de mĂȘme source.
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