Après de la marche et une navette : bienvenue au Mont-Saint-Michel
Repoussée depuis novembre, la mise en service des navettes a fait l'objet de plusieurs couacs avant son lancement réussi samedi.
Interdiction de se garer au pied de la carte postale. Les navettes permettant d'accéder aux Mont-Saint-Michel ont commencé à transporter samedi 28 avril les touristes désormais stationnés sur la côte, à 3 km du rocher.
De sa voiture, il faut désormais marcher un kilomètre, avant de prendre ces bus gratuits. Onze véhicules sont entrés en service, indique France 3 Basse-Normandie.
Les premières navettes du Mont-Saint-Michel par france3bassenormandie_845
Refaire du Mont-Saint-Michel une île
Depuis samedi minuit, le parking de 4 100 places au pied du rocher, ouvert il y a plus de quarante ans, a bougé de 3 km. Autre changement : le prix est passé de 6 euros à 8,50 euros par véhicule. "C'est normal qu'on interdise les voitures au pied d'un tel site. C'est plus écologique, ont commenté Arnaud et Stéphanie Drelon, venus en famille dans la matinée. Il faut marcher avant de pouvoir prendre une navette mais c'est plat. Notre fils de quatre ans l'a fait." Un avis pas forcément partagé par tous. Jacky, 86 ans "trouve que c'est un peu long".
A terme, le Mont-Saint-Michel, monument classé au patrimoine mondial de l'Unesco, redeviendra une île 20 jours par an, en moyenne. Véolia a initié les travaux en 2009 avec l'ouverture d'un barrage dont les premiers lâchers d'eau ont commencé à désensabler le mont. La mise en service d'un pont-passerelle en remplacement de l'actuelle digue-route qui relie depuis 1880 le mont au continent et dont la destruction est prévue en 2015, en marquera la fin.
Un accès controversé
Les modalités de ce nouvel accès au mont Saint-Michel font l'objet de vives critiques de la part d'acteurs économiques, d'associations de défense du monument et, depuis un an, de la région Bretagne. Celle-ci a marqué son désaccord par son absence, samedi. Son président, Jean-Yves Le Drian (PS), se dit prêt à envisager un "retrait définitif"du projet. Actuellement, le conseil régional de Bretagne contribue a à hauteur de 25 millions d'euros à ce projet de restauration du caractère maritime du Mont.
Repoussée depuis novembre, la mise en service des navettes a fait l'objet de plusieurs couacs avant son lancement. Les navettes réversibles conçues pour le mont n'ont qu'une capacité de 66 places contre 95 promises par Veolia et le lancement des navettes hippomobiles a été repoussé. "La première impression est plutôt bonne", a prudemment noté Laurent Beauvais, président PS de la région Basse-Normandie et président du syndicat mixte qui gère le projet de rétablissement du caractère maritime du mont, joyau du patrimoine français. Chaque année, 2,5 à 3 millions de touristes le visitent.
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