Après le séisme en Paca, "les secousses vont aller en déclinant"

La terre tremblera-t-elle à nouveau dans le sud-est de la France ? Un séisme de 4,9 sur l'échelle de Richter a été enregistré dimanche 26 février au soir dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Il a été ressenti a plus de 200 kilomètres de l'épicentre, notamment à Nice (Alpes-Maritimes). 

Sophie Lambotte, sismologue au Bureau central de sismologie de France, a répondu aux questions de FTVi sur le sujet. 

Faut-il attendre un autre séisme dans les heures qui viennent ? 

Sophie Lambotte : Un séisme de cette intensité est systématiquement suivi de petites crises sismiques. C'est-à-dire qu'une série de secousses plus faibles sont à attendre dans les heures, voire les jours qui font suite à un séisme. Mais leur intensité va toujours en déclinant, aucun risque donc de retrouver un séisme de 4,9 sur l'échelle de Richter comme celui de dimanche soir.

Y-a-t-il des mesures de sécurité à prendre en prévision de ces répliques? 

Non, ce n'est pas nécessaire. Un séisme de cette intensité ne provoque en général que très peu de dégâts. Et les témoignages que nous avons recueillis n'ont pas fait état de dommages importants. Nous avons pour le moment relevé une dizaine de répliques, la plus intense ayant eu lieu à 0 h 39. Elle était d'une intensité de 3,5 sur l'échelle de Richter, qui est généralement ressentie dans un rayon de 30 kilomètres. Les autres qui ont suivi étaient plus faibles, et ne sont quasiment pas perçues par la population.

Ce type de séisme est-il fréquent dans cette partie du pays ?

Cette région rencontre environ tous les quatre ans des séismes de cette intensité. Le Sud-Est, avec le massif Alpin, est l'une des zones sismiques les plus actives de France, avec les Pyrénées. C'est une zone qui connaît régulièrement des petites crises sismiques. La plus forte secousse qui a été enregistrée dans la région remonte à 1959. On avait alors atteint 5,5 sur l'échelle de Richter.